Trois projets de loi concernant l'Armée nationale populaire ont été soumis, hier, à débat à la chambre basse. Il s'agit du projet de loi modifiant et complétant la loi numéro 86.04 du 11 février 1986 portant création de la médaille de l'Armée nationale populaire, du projet de loi relatif à la création de la médiale de bravoure de l'ANP et du projet de loi concernant la création d'une médaille de participation de l'Armée nationale populaire aux deux guerres du Moyen-Orient (1967 et 1973). « Ces médailles traduisaient la reconnaissance aux membres de l'institution militaire pour les efforts qu'ils ne cessent de consentir pour son développement et pour la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité du territoire national et la protection des personnes et des biens » a indiqué, à l'occasion, Tahar Khaoua, ministre chargé des Relations avec le parlement au nom du vice-ministre de la Défense nationale. Ces projets sont dédiés aux personnels militaires en activité s'étant distingués par leur compétence, leur esprit de discipline et leur engagement indéfectible. Il s'agit, dira le ministre, d'une réflexion sur l'enrichissement du patrimoine héraldique de l'ANP qui a abouti à la proposition de création de la médaille de bravoure, ayant une portée symbolique et solennelle traduisant la reconnaissance de cette institution aux récipiendaires. « Sur proposition du ministre de la Défense nationale, cette médaille est décernée par décret présidentiel à titre honorifique. Elle est remise aussi à titre posthume aux ayants droit des militaires décédés », ajoute Khaoua, avant d'ouvrir le débat ayant suscité de nombreuses interventions, dont la majorité a reconnu le rôle « prépondérant » de l'institution militaire pendant et après l'indépendance du pays. Ils ont reconnu le besoin d'admettre concrètement la contribution stratégique de ce corps à la stabilité du pays, notamment au niveau des frontières. Le député du RND Bakir Kara a salué ces projets, consacrant « la reconnaissance aux hommes de l'ombre, à savoir aux militaires ». Selon lui, les médailles instaurées dans le cadre de ces projets « n'est autre qu'un devoir accompli devant l'histoire, afin que les futures générations comprennent que ce corps a tout le mérite ». Djelloul Djoudi, président du groupe parlementaire du Parti des Travailleurs a estimé que le plus grand mérite de l'Armée nationale c'est d'abord le fait de ne pas céder « aux pressions voulant l'impliquer dans d'autres conflits ». Sa décision relève d'une haute sagesse, indique-t-il, en affirmant que même les patriotes doivent bénéficier de ce genre de médailles honorifiques. Abdelkader Belarbi, député de l'Alliance de l'Algérie verte, a mis en avant les sacrifices consentis par les militaires pour que le pays jouisse d'une pleine démocratie.