Le projet de lancement de bases logistiques en Algérie, fruit d'une joint-venture entre la Société algérienne des transports routiers (SNTR) et la société France APRC, est en bonne voie malgré « quelques difficultés liées à la disponibilité du foncier ». C'est ce qu'a déclaré, hier, le DG de la société, Karim Abdellaoui, au forum d'El Moudjahid. « Trois plateformes seront opérationnelles en septembre prochain », a-t-il précisé. Il s'agit des plateformes logistiques de Sétif, Alger et Oran. Le projet de bases logistiques permettra « de booster le développement industriel et économique du pays », a estimé le responsable d'APRC, qui dit répondre à « l'appel des pouvoirs publics en direction de la diaspora pour investir en Algérie ». Le projet, qui est lancé en partenariat avec la SNTR (51% de parts du capital souscrit) validé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) en juillet 2014, est qualifié de « stratégique », selon Abdellaoui, qui a rappelé toute l'importance pour l'Algérie d'avoir ce type de « Supply Chain » pour la distribution mais aussi pour l'exportation. Il permettra, en effet, à l'Etat de « réduire les coûts, de lutter contre la fraude, l'évasion fiscale, la spéculation et le marché informel ». Selon les données fournies par des responsables d'APRC, « la logistique est à la traine en Algérie », ce qui se traduit par « un manque à gagner de plus de 7 milliards de dollars par an ». Les responsables d'APRC, qui ont déjà soutenu un projet similaire avec le groupe privé algérien Cevital, ont relevé « un grand déficit en matière de structures de base logistique » qui sont pourtant « vitales pour l'économie ». Pour Abdellaoui, la société ne va pas négliger la formation puisqu'une école des métiers de la logistique est parmi ses priorités. De plus, dans cinq ans, « 90% de l'encadrement sera algérien et le projet devrait créer 40.000 emplois ». Hernandez, cadre à APRC, qui a déjà monté des structures de logistique, notamment en Argentine et au Brésil, où l'informel est très développé, estime qu'on a besoin, en termes de bases logistiques, de un mètre carré par habitant.