« Ma relation personnelle avec bouteflika va permettre de renforcer les liens entre alger et paris », affirme le chef de l'état français

Le président Bouteflika s'entretient avec le président Hollande

Le président Hollande a fait savoir que durant l'entretien qu'il a eu avec le président Bouteflika, il a été procédé à l'évaluation de ce qui a été fait depuis deux ans. Le président français a exprimé sa « grande confiance » sur le plan des relations politiques et relevé un « progrès significatif » sur le plan économique. Il a indiqué que les initiatives sont concrètes sur le terrain à l'image de l'implantation de Renault à Oran et d'Alstom, Sanofi et bientôt Peugeot. Sur ce dernier dossier, Hollande a confirmé que les discussions entre les deux parties sont très avancées pour l'installation d'une usine de fabrication de voitures. « Nous sommes là pour faciliter cette installation qui aura des conséquences positives aussi bien du côté de la France que de celui de l'Algérie », dit-il. Il a, également, annoncé le « retour prochain de Total en Algérie », affirmant que les deux parties ont évoqué cette question. L'hôte de l'Algérie a soutenu que la France et l'Algérie sont liées par des relations empreintes de « confiance », et que celles-ci sont « fructueuses », voire « chaleureuses ». Pour lui, les deux pays sont déterminés à regarder vers l'avenir qu'ils comptent aborder avec lucidité. Il dira que le moment fort de sa visite de travail aura été sa rencontre avec le président Abdelaziz Bouteflika. « Nous avons pu faire avancer le règlement de beaucoup de choses non seulement celles qui concernent les deux pays mais aussi les questions internationales », relève-t-il. Interrogé sur l'état de santé du président Bouteflika, Hollande est catégorique : « Bouteflika est d'une grande maîtrise intellectuelle. Il est rare de rencontrer un président avec une telle capacité », a-t-il affirmé. Le président français mettra en exergue la qualité des discussions qu'il a eues avec le président Bouteflika, « des discussions intenses et de niveau très élevé ». Il notera « l'apport du président Bouteflika, grâce à sa sagesse et à son jugement, non seulement en ce qui concerne l'Algérie mais dans les questions internationales ». « Je le dis en toute franchise », dira-t-il. Cette visite intervient dans un contexte régional marqué par une situation de chaos en Libye et l'instabilité au Mali. Le président français a salué le rôle déterminant qu'a joué notre pays dans la résolution de la crise au Mali, matérialisée par la signature, en mai dernier, de l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation. Il a, aussi, tenu à saluer l'action des autorités algériennes pour trouver une solution politique, « indispensable » pour réunir les Libyens autour d'un gouvernement d'union. Il n'a pas manqué, par ailleurs, d'exprimer ses vives « préoccupions » et sa « totale solidarité » avec le Tchad frappé par un attentat terroriste. « Une grande probabilité que Mokhtar Belmokhtar ait été tué »
Sur la lutte contre le terrorisme, le président français a exprimé sa gratitude au gouvernement algérien qui a tout fait pour retrouver les auteurs de l'assassinat d'Hervé Gourdel, ressortissant français assassiné par un groupe terroriste l'année dernière. « Les autorités algériennes étaient efficaces et solidaires sur tout ce qui s'est passé », a-t-il soutenu. Il a, en outre, confirmé une opération militaire contre un site en Libye où se trouvait le terroriste Mokhtar Belmokhtar, précisant qu'il y a une « grande probabilité » que ce terroriste ait été tué lors de cette opération. « L'opération a visé un site. Il y a de fortes probabilités que Belmokhtar soit dans ce site. Il y a un faisceau d'informations qui laissent supposer qu'il a été tué dans cette opération », dit-il, ajoutant que la mort de ce terroriste « a été annoncée plusieurs fois et je ne voudrais pas qu'il y ait une répétition à ce sujet. »