Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé, hier, que le plan national de lutte contre le cancer 2015-2019 était mis en œuvre à hauteur de 45% depuis son lancement en 2015. « Le dossier du cancer ne concerne pas uniquement le ministère de la Santé mais également le gouvernement et tous les secteurs », a-t-il indiqué en marge de sa rencontre avec le PDG des laboratoires Novo Nordisk. Il a insisté sur le développement de l'hospitalisation à domicile des patients atteints de cancer. Il a également annoncé l'élaboration d'un fichier national des hémophiles visant à améliorer la prise en charge de ces malades et leur assurer un traitement adéquat. Par ailleurs, le Pr Messaoud Zitouni, chargé du suivi et de la mise en œuvre du plan national de lutte contre le cancer, a plaidé pour le développement des métiers en pharmacie oncologique. Zitouni a cité, à ce propos, les spécialités de pharmaco-oncologie, de pharmacovigilance et de pharmaco-économie déjà développées ailleurs. Plaidant pour la réhabilitation du rôle du pharmacien dans le système de santé national et notamment la prise en charge des cancereux, le Pr Kamel Bouzid, chef du service oncologie au Centre Pierre et Marie Curie, a développé la place de celui-ci dans les réunions de concertation pluridisciplinaire en milieu hospitalier. Le docteur Hadjadj Nadji, membre de la Société algérienne de pharmacie et du Conseil de l'ordre des pharmaciens, a déploré que l'Algérie soit « quasiment la seule exception mondiale » à ne pas consacrer à la pharmacie une faculté à part entière. Le président de la Société algérienne de pharmacie, Pr Farid Benhmadine, a souligné l'intervention du pharmacien dans la phamarco-économie, à savoir la détermination du choix du traitement à prescrire en tenant compte du rapport qualité-prix. Abordant le problème de la disponibilité des produits morphiniques, il a déploré qu'à l'heure actuelle, seules deux officines sur Alger en sont approvisionnées.
