Le stand Casbah Editions de par les nouveaux titres et ceux publiés par le passé a raflé la mise, alors qu'au même moment, ses récentes parutions ont été visitées, achetées et parcourues par les amoureux du livre, au sein même de la librairie qui a eu au moment du déroulement du Sila la même affluence quotidienne. Pari gagné donc pour ces éditions qui publient auteurs algériens et étrangers. Parmi les écrivains algériens, il y en a qui ne se sont pas beaucoup faits publier. A l'image de Nadjib Stambouli, journaliste de la bonne vieille trempe, ancienne belle signature à Algérie Actualités, actuellement aux quotidiens Le jour d'Algérie et Débats. Il signe sa première publication chez Casbah dans une compilation de portraits d'hommes et de femmes artistes. Nadjib, qui reste fidèle à ses écrits journalistiques versés dans la culture, l'art pictural, la musique, surtout le théâtre dont il noircissait des pages entières de l'excellent défunt hebdomadaire Algérie Actualités, et même le journalisme, un autre art à part entière, nous livre les planches foulées par Alloula, Medjoubi, Sonia - la seule femme du livre - Agoumi..., les chefs d'œuvre du Cardinal, El Anka, le pinceau de Khadda et la plume de Kateb, Mekbel, le trait de génie de Bachir Rezzoug, le vers de Amrani ou Benmohamed... et un hommage posthume pour son père, Habib Stambouli, en guise d'épilogue à ce document fort intéressant. Il y a bien sûr d'autres grandes figures de la culture nationale que Nadjib nous conte pour mémoire, parti ainsi sur les traces de ses investigations journalistiques, pour nous prendre la main et l'accompagner sur sa « Piste aux étoiles ». Quelle belle allusion à Nedjma de Kateb, quel clin d'œil aux stars qui ont hissé l'art national au firmament et quel parcours que ces écrits pour arriver au summum de l'écriture, donner naissance à un livre, enfin ! Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire... Et c'est Arezki Metref, compagnon des belles années de journalisme, qui nous plonge dans sa préface dans l'univers de Nadjib en nous faisant partager son plaisir de lire Stambouli. Un plaisir précédé par un autre avec « Impacts », son premier écrit en un recueil de nouvelles. Didactique, de vulgarisation et actuel Il y a, par ailleurs, cet autre ouvrage de Djoher Amhis Ouksel, qui poursuit sa quête de vulgarisation de la littérature algérienne aux plus jeunes. Ce sont des ouvrages qui ramassent des classiques et des auteurs qu'elle veut absolument faire connaître à la nouvelle génération. Après Mammeri, Feraoun, Dib, voici venir Mimouni dont Amhis vante les mérites d'un bon écrivain, intelligent. L'écrivaine décortique l'œuvre de l'auteur de « Le fleuve détourné » en analysant les avancées de son écriture et sa contribution à l'édification d'une Algérie démocrate, développée et moderne. Un autre auteur publié par Casbah Editions, Farid Benyoucef qui n'en est pas avec ce titre, « Le sanglot du chardonneret », à sa première œuvre. Car, cet enseignant en économie financière à l'université d'Alger et également consultant auprès d'institutions nationales et internationales est l'auteur déjà de trois romans et d'un recueil de poésie. Ce nouvel écrit est un recueil de nouvelles dont l'une donne le titre au livre. Un autre auteur et pas des moindres, Mohamed Saïd Mazouzi, ancien ministre des Affaires sociales du temps du défunt président Boumediene, signe ses mémoires dans lesquelles il confesse : « J'ai vécu le pire et le meilleur » préfacée par Lahcène Moussaoui, ancien ministre également. On reste dans l'administration officielle pour lire Organes et structures administratives de la wilaya, le wali et le conseil de wilaya, paraphé par Nacer Benmouhoub, qui n'en est pas non plus à son premier livre toujours édité par Casbah Editions. Cet ancien énarque revisite l'administration au sein de la wilaya et jette la lumière sur les efforts consentis par l'Etat depuis l'indépendance. Karim Younès revient à Casbah Editions pour nous livrer « La chute de Grenade », ou la nouvelle géographie du monde. Encore un écrit historique de l'ex-président de l'APN. Casbah Editions renouvelle également ses contrats de publication avec deux monstres de la littérature algérienne contemporaine en les signatures d'Anouar Benmalek qui nous revient avec ce nouveau roman « Fils de Shéol », fait d'amour, de conflits, de génocides à travers différentes générations à la faveur de l'actualité internationale brûlante de ces dernières années. Remue méninges entre passé et présent, l'Homme et sa nature... Yasmina Khadra, cet autre fidèle de Casbah Editions, lui aussi trempe dans le climat politique de ces années dans le monde arabe. Dans ce titre choisi « La dernière nuit du raïs », le romancier tente de dépeindre la vie du défunt chef d'Etat libyen Maâmar El Kadafi, en lui empruntant le Je, pronom personnel pour mieux se raconter avant ce fatidique 20 octobre 2011. Des ouvrages à lire et à acquérir, leur contenu et leur tarifs aussi attractifs les uns que les autres.
