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« L'Algérie a mis tous les moyens pour riposter aux infections au VIH/sida »
Adel Zeddam, directeur pays à l'ONUSIDA
Publié dans Horizons le 30 - 11 - 2015

Dans cet entretien, le directeur pays à l'Onusida, Adel Zeddam, rappelle le rôle de l'Onusida Algérie dans la lutte contre le VIH/sida. Il signale que 4.000 Algériens porteurs du virus sont introuvables. Toutefois, il souligne que l'Algérie est un modèle dans la prise en charge des personnes infectées.
Au moment où le monde célèbre la Journée de lutte contre le VIH/sida, pouvez-vous nous faire un état des lieux de la maladie en Algérie ?
De 1985 au 30 septembre 2015, les chiffres avancés par l'Institut Pasteur d'Algérie font état de 9.606 cas de VIH/sida avec une moyenne de 800 nouvelles infections par an. C'est une note positive, selon les estimations de l'Onusida étant donné que c'est la même moyenne qui est enregistrée pendant 5 ans.
Ce qui indique une stabilité même si notre institution estime le nombre de décès par le sida en Algérie à 150 par an.
Selon les chiffres de l'Onisida, sur environ 9.000 Algériens atteints du VIH, 7.000 suivent un traitement au niveau des centres spécialisés. Qu'en est-il des 2.000 autres ?
Les 7.000 personnes qui bénéficient d'un traitement sont des cas connus au niveau des services des soins. Pour ce qui est des autres, certains sont soit décédés ou ont été perdus de vue.
En réalité, l'écart des personnes traitées et celles estimées porteuses de VIH/sida est de 4.000 cas qu'il faut rechercher, retrouver, dépister et mettre sous traitement car les estimations de l'Onusida font état de 11.000 personnes infectées en Algérie.
L'Algérie a-t-elle un profil épidémiologique ?
L'Algérie est un pays à faible épidémiologie dont la prévalence est de 0,1% sur la population en général. Un pourcentage calculé sur une population sexuellement active âgée entre 15 et 49 ans.
Le profil épidémiologique est plutôt concentré au sein de la population à risque conformément aux données des études menées dans ce sens et les comptes rendus des centres de dépistage qui ont fait ressortir trois principaux profils, à savoir les travailleurs du sexe, les consommateurs de drogues injectables et les homosexuels. Selon une étude bio-comportementale réalisée en 2012 par le ministère de la Santé en partenariat avec l'association AIDS/Algérie, dans le milieu des travailleurs du sexe, la prévalence est de 5% de cas contaminés. La grille des calculs confirme ainsi que c'est une épidémie concentrée et non une épidémie au sens large.
L'Onusida est-elle impliquée dans le plan national stratégique de lutte contre le sida ?
Nous sommes partenaires dans la stratégie de lutte avec le comité national et le ministère de la Santé. Nous produisons des déclarations politiques et mondiales et nous nous alignons sur les orientations globales en termes de riposte contre le sida dans le cadre d'une vision zéro contamination.
L'Algérie peut-elle exporter son expérience en matière de politique de santé ?
L'Algérie est un pays modèle qui a mis tous les moyens financiers, matériels et humains pour riposter aux infections au VIH/sida. Le système de santé algérien permet l'intégration du dépistage au niveau de toutes les structures de santé. Cela s'est traduit d'ailleurs par l'extension des centres de traitement dont le nombre est passé de 8 à 15 à l'échelle nationale. La prévention et le dépistage ont également été introduits dans 2.041 structures publiques et privées. L'Algérie est un exemple à suivre, particulièrement pour le Moyen-Orient. Il suffit de voir les avancées réalisées en termes de prévention, l'engagement dans la lutte contre VIH/sida et l'objectif de généraliser le dépistage dans tous les centres et les institutions.
Justement, que fait l'Onusida pour encourager le dépistage ?
Il faut signaler que beaucoup de personnes ne connaissent pas leur statut virologique et ignorent si elles sont contaminées ou pas. Raison pour laquelle, l'Onusida, à travers ses campagnes de sensibilisation et ses actions engagées sur le terrain, tend à démocratiser le dépistage. Des opérations pilotes ont été réalisées comme ce fut le cas en 2014 sous le slogan « Villes et VIH/sida ».
Le but est d'accélérer la lutte à travers l'amélioration du dépistage aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif. L'Onusida encourage et appuie tout projet ou action permettant d'éveiller les consciences au niveau des places publiques, quartiers et écoles. Notre institution préconise la communication et tend à toucher toute la population dans le cadre de la promotion de la santé publique.
L'Onusida mène aussi une action contre la discrimination et encourage l'élargissement de centres spécialisés à travers les différentes communes des wilayas. Ceci permettrait aux citoyens de faire leur examen dans la discrétion, d'où l'intérêt de la décentralisation. Dans ce contexte, le ministère de la Santé va procéder à l'actualisation de son guide thérapeutique pour adopter cette démarche.
Comment jugez-vous la prise en charge psychologique des personnes atteintes du VIH/sida ?
La prise en charge psychologique est une composante de la stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida. En Algérie, ce volet fait face à un environnement peu sociable. D'où la nécessité, voire l'obligation, d'accompagner, d'assister et de suivre la personne atteinte de près dans le but de son intégration sociale, notamment professionnelle. Il faut améliorer la mobilisation des ressources additionnelles pour une riposte globale et équilibrée contre le sida et les attitudes discriminatoires. Cela nécessite un travail commun et la mobilisation de tous les secteurs d'activité, la société civile, le mouvement associatif et les différentes organisations.
Pensez-vous que l'Algérie puisse un jour être au diapason des pays développés en matière de lutte contre le VIH/sida et de prise en charge des malades ?
L'Algérie a enregistré des avancées remarquables et dispose d'un potentiel humain et matériel qui lui permet d'atteindre l'objectif zéro infection dans les années à venir au même titre que les pays développés. Des résultats notables ont été enregistrés sur les plans virologique et biologique. Son expertise est avérée et joue un rôle clef dans la riposte contre le VIH/sida.
Quelles sont les futures actions de l'Onusida Algérie ?
Une enquête sera lancée incessamment par le ministère de la Santé et l'Onusida au sein de la population juvénile. Cette action a pour objectif de mesurer le niveau de connaissance sur le VIH/sida dans le milieu des jeunes. Les résultats seront connus en 2016.
Quel message à adresser aux jeunes ? Comment doivent-ils se protéger ?
Les modes de transmission sont connus et validés. Les jeunes doivent être vigilants.
On doit orienter et inculquer aux jeunes la culture de la prévention. Il faut parler et communiquer sans tabou. Ils doivent comprendre et apprendre à user de tous les modes et moyens de protection, dont le préservatif, pour éviter
le pire.


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