Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes a déclaré hier à l'APS que la position de l'Algérie sur le conflit libyen est « constante et demeure inchangée » et qu'elle est basée sur « les fondamentaux du respect de la souveraineté de ce pays, de son intégrité territoriale et de son unité ainsi que de la cohésion de son peuple ». Messahel a renouvelé « l'appui ferme » de l'Algérie aux « efforts de l'ONU visant le règlement définitif et durable de ce conflit et les propositions soumises par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU sur la Libye ». Ces propositions, précise-t-il, « concernent la signature rapide d'un accord politique entre les parties libyennes dont l'objectif est de mettre en place urgemment un gouvernement d'unité nationale chargé de gérer la période transitoire et de faire face aux multiples défis politiques, sécuritaires et économiques ainsi que de lutter contre le terrorisme notamment Daech et ses connexions liées au crime organisé à travers les trafics d'armes et de drogues ». Le ministre a fait valoir à cet égard, les conclusions de la 7e réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye, tenue à Alger le 1er décembre 2015, en présence du nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler. Aux termes du document final adopté unanimement à l'issue de cette rencontre, cette réunion a débouché sur un large consensus en faveur de l'exclusivité de la solution politique à la crise libyenne, de la signature rapide de l'accord politique entre les parties libyennes et de la mise en place urgente d'un gouvernement d'union nationale. Messahel a rappelé qu'à cette occasion, les ministres présents ont réaffirmé « le soutien fort au processus onusien et aux efforts de l'émissaire de l'ONU comme seule et unique voie au règlement de ce conflit ». La réunion de Tunis a regroupé dimanche dernier le Parlement de Tobrouk et le Congrès national de Tripoli.
