« Nous connaissons les potentialités de l'Iran dans ce domaine et voulons en profiter », a-t-il souligné, ajoutant que « nous travaillerons ensemble pour renforcer nos capacités et conquérir les marchés prometteurs ». Pour Sellal, l'Algérie souhaite bâtir « un partenariat exemplaire fondé sur les intérêts réciproques », et s'engage à fournir un « climat d'affaires et d'investissements attractif dans tous les domaines ». L'Algérie, rappelle encore le Premier ministre, vient d'adopter « une nouvelle stratégie industrielle qui place l'Afrique et le monde arabe au rang de ses priorités ». Il a ainsi appelé à profiter de sa position stratégique pour en faire « une plateforme et conquérir les marchés de la région, africains notamment ». Les Iraniens ont ainsi l'opportunité d'accéder à « de grands marchés prometteurs à partir de l'Algérie », a-t-il précisé. Sellal a, également, invité les opérateurs économiques algériens à tirer profit des opportunités offertes par l'économie iranienne pour intensifier la coopération dans les secteurs économiques porteurs d'une valeur ajoutée, notamment l'industrie, les mines et l'agriculture. De son côté, le Premier vice-président iranien, Eshaq Jahangiri, a souligné l'importance de cette rencontre qui constitue, selon lui, un nouveau départ pour les relations économiques (qui n'ont pas atteint le niveau de la coopération politique) entre les deux pays. Il a souhaité la mise en mise en œuvre des différents accords de coopération (50) déjà signés entre l'Algérie et l'Iran. Le responsable iranien a exprimé la disponibilité des entreprises iraniennes à contribuer à la réalisation des projets économiques lancés par l'Algérie, notamment dans l'industrie automobile, les routes, l'agriculture, l'industrie, les mines et la pétrochimie. Il a aussi exhorté les opérateurs économiques algériens à conquérir, eux aussi, le marché iranien qui offre « de nombreux avantages ». Pour Jahangiri, « l'Algérie constitue avec l'Irak et la Turquie des partenaires importants » pour la coopération économique avec l'Iran. Abdesselam Bouchouareb : « Réactiver le Comité industriel bilatéral » Concernant le secteur des hydrocarbures, Jahangiri a plaidé pour l'intensification de la coopération entre les pays producteurs, notamment entre l'Algérie et l'Iran pour « stabiliser les prix du brut sur le marché international et faire face au complot qui se trame contre les pays producteurs ». Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a appelé à la relance du comité mixte algéro-iranien de l'industrie d'ici à juin 2016 et ce, pour instaurer un mécanisme régulier de coopération industrielle entre les deux pays. Cet instrument, créé en 2003, va constituer un « mécanisme efficace » de coopération industrielle entre les deux pays, et, notamment, en matière d'investissement, a déclaré Bouchouareb. « L'industrie est parmi les domaines prioritaires de coopération économique entre les deux pays », a-t-il signalé. Bouchouareb, qui a cité le nouveau code des investissements qui va être adopté prochainement, a mis en exergue les conditions favorables au développement de projets de partenariat concrets et durables. Il a aussi assuré « l'engagement du gouvernement à lever les contraintes qui peuvent entraver la coopération industrielle entre les entreprises des deux pays ». Le forum s'est poursuivi par l'organisation de séances B to B entre les opérateurs des deux pays, avec la participation des représentants de grands groupes industriels du secteur public mais aussi privé, de représentants de la Chambre de commerce et d'industrie et du Forum des chefs d'entreprise.
