Le couperet est tombé : plus d'aide financière, estimée à 3 milliards de dollars pour l'armée et un milliard pour les forces de sécurité intérieure, au Liban, accusée de prendre des positions « non fraternelles ». Soutenue par les Emirats arabes et le Bahreïn, l'Arabie saoudite a décidé de sévir contre le Liban auquel il est reproché de ne pas avoir pris parti en faveur de Riyad, lors de deux réunions qui se sont tenues le mois dernier au Caire et à Jeddah, pour dénoncer l'incapacité de l'Iran à empêcher des manifestants de pénétrer dans l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran. Pourtant, cette position a été motivée, selon le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, par le fait que le Liban ne s'était pas associé à la déclaration du Caire, car ce texte « classait le Hezbollah, un membre influent du gouvernement libanais, comme organisation terroriste ». Le Premier ministre, Tammam Salam, est également revenu à la charge. « Nous exprimons notre gratitude absolue envers les Gardiens des deux Saintes Mosquées que sont le roi Salmane ben Abdelaziz et ses frères à la tête de l'Arabie saoudite, et nous demandons à ce qu'ils reviennent sur leur décision de mettre fin à l'aide à destination de notre armée et de nos forces de sécurité », a-t-il indiqué dans un communiqué. La 2e tranche du programme d'aide, portant sur la livraison de différents types d'armement en provenance de la France, est interrompue.