L'Algérie refuse de s'exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne, à la suite de la décision du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur de considérer le Hezbollah comme étant une « organisation terroriste », et s'interdit « toute interférence » dans ce dossier, a indiqué, jeudi dernier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE). « Dans le prolongement de la réponse du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, à la question de savoir quelle était la position de l'Algérie au sujet de la décision du Conseil des ministres de l'Intérieur des pays arabes de considérer le Hezbollah libanais comme étant une organisation terroriste », le porte-parole du MAE, Abdelaziz Benali-Cherif a indiqué qu'« il y a lieu de rappeler, d'abord, que le Hezbollah est un mouvement politico-militaire qui fait partie du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays, notamment en vertu des accords de Taëf auxquels il a été partie prenante ». @« Toute décision concernant ce mouvement doit, donc, émaner des Libanais eux-mêmes. L'Algérie, pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l'un des principes directeurs de sa politique étrangère, s'interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s'exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne d'une manière exclusive », a-t-il souligné. « Il est clair que ce mouvement, membre de la coalition gouvernementale et acteur au niveau du Parlement libanais dans lesquels il compte de nombreux représentants, a lui également le devoir de ne pas s'ingérer dans les affaires des autres et d'éviter toute implication dans la déstabilisation de son environnement », a-t-il précisé.