Les 57 km regroupant plusieurs tronçons sur l'axe routier Blida-Médéa-Djelfa-Laghouat-Ghardaïa s'ajoutent aux 258 km déjà livrés à la circulation. Les 147 km restants seront livrés en 2017. L'aménagement de la RN1, d'un linéaire global de 848 km, est issu des principales recommandations du schéma directeur routier et autoroutier 2005-2025 adopté par le gouvernement le 24 avril 2007. « Cet axe participe essentiellement à la promotion des échanges euro-africains, étant une partie intégrante de la route transsaharienne (de dimension transafricaine) », a commenté le ministre. Il s'agit d'une liaison de désenclavement par excellence des régions du Sud et des Hauts-Plateaux qui continuent à dépendre fortement du Nord, notamment en approvisionnement, ce qui explique le trafic important des poids lourds qui atteignait parfois 40% sur certaines sections. « Un taux parmi les plus élevés au monde », explique-t-on. L'axe constitue donc un levier stratégique dans la mise en œuvre des différentes options dans le domaine de l'aménagement du territoire en desservant d'une manière optimale les nouvelles villes de Boughezoul et El Ménéa dans une seconde étape. Le ministre a assisté, lors de sa visite d'inspection, à une présentation du programme de dédoublement de la RN1 entre Blida et El Ménéa, et ensuite procédé à l'inauguration du tronçon Chiffa-Sidi Madani sur 2,4 km, dans la wilaya de Blida. Accompagné des responsables de son secteur, Ouali s'est par la suite enquis de l'avancement des travaux de la section RN1 entre Segouane et Ksar El Boukhari, où il a inauguré une section de 23,2 km, à Médéa. Le contournement de Hassi Bahbah, dans la wilaya de Djelfa, long de 7 km, a été aussi livré à la circulation. Le ministre a indiqué que cette réalisation a une dimension économique. « Grâce à ce projet stratégique autoroutier, reliant le Nord au Sud, une dimension économique multisectorielle peut prendre forme. Une rationalisation des dépenses, en vue de contribuer au développement du pays, peut également se jouer au travers de ce plan routier et autoroutier », a-t-il insisté. Dans ce sens, les potentialités du secteur dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux ont été relancées pour assurer un équilibre dans la réalisation entre les différentes régions du pays. La pénétrante des Hauts-Plateaux doit encourager l'investissement quoique le programme lui-même nécessite la création d'un comité de suivi de l'état d'avancement du projet, d'où la réelle nécessité d'établir un planning de livraison de chaque projet. D'où l'importance du respect des délais. Car, il apparaît inadmissible pour le premier responsable du secteur qu'un chantier ne dispose pas de planning. Les différents paramètres de rigueur doivent être de nature, au final, à consacrer une dimension économique aux différents projets pour relever les grands défis et accélérer le développement. Le défi est aussi d'aider à la fois les entreprises nationales à acquérir un savoir-faire et à lutter contre le chômage. C'est pourquoi les entreprises et les entrepreneurs sont appelés à intégrer les jeunes universitaires dans ce projet autoroutier afin de garantir à ces derniers une expérience effective pour leur cursus professionnel. Selon le ministre des Travaux publics, une conception autoroutière 100% algérienne se profile à l'horizon. « L'expérience de ces jeunes est prometteuse. Nous pouvons désormais prétendre à la réalisation d'une autoroute entièrement conçue par des Algériens », a-t-il affirmé à l'adresse des jeunes entrepreneurs à Ksar El Boukhari où « l'impact socioéconomique a son rôle pour valoir son pesant d'or ». Le ministre lie la qualité du réseau routier national à l'enjeu du développement et de l'investissement auquel il doit contribuer efficacement.
