Le centre de recherche scientifique et technique en analyses physico-chimiques (Crapc), situé à Bou-Ismaïl a organisé organisé, lundi et hier des journées portes ouvertes sur les activités et les projets développés au sein de ses laboratoires et ateliers. A cette occasion, des stands et des communications ont été au programme de l'évènement, dont le but essentiel est de renforcer l'interaction entre la recherche scientifique et le monde socio-économique. Cette stratégie, que consacre pleinement la dernière loi sur la recherche scientifique, est, selon Bachari Kheldoun, directeur du Crapc, une option irréversible eu égard à la conjoncture économique actuelle et aux défis futurs qui attendent notre pays. A ce propos, le même responsable, qui révèle au passage que le Crapc travaille déjà en étroite collaboration avec des organismes et des structures dans certaines activités économiques, industrielles, médicales et environnementales, compte consolider les passerelles avec la sphère socio-économique, notamment par des offres innovantes, un travail d'accompagnement et de formation de compétences. Lors de son allocution d'ouverture des journées portes ouvertes du Crapc, Aourag Abdelhafidh, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT), a fait savoir que le Crapc est devenu un pôle d'excellence de rayonnement national, et ce, grâce à ses travaux et projets innovants réalisés par ses chercheurs dont la moyenne d'âge est de 40 ans. Le jeune âge du corps des chercheurs au Crapc et au niveau des autres centres et universités du pays est, selon Aourag, un atout inestimable, si l'on sait que dans d'autres pays, mêmes ceux classés comme développés trouvent des difficultés pour assurer la relève. Outre cet avantage, le même intervenant a rappelé qu'en ses débuts, en 1992, le Crapc occupait quelques laboratoires à l'USTHB. Depuis, le Centre a connu un développement considérable, puisqu'en plus de sa structure centrale, il dispose de trois unités de recherche et de 17 plateaux techniques implantés dans les universités des différentes régions du pays. Ce réseau national, appelé à s'agrandir, recèle, selon le directeur du Crapc, un équipement lourd qui crée les conditions idoines aux chercheurs pour être davantage innovants. Mieux encore, a-t-il ajouté, ses plateformes technologiques contribuent substantiellement à attirer de nouveaux chercheurs permanents, dont l'Algérie accuse un déficit. A ce titre, le directeur général de la DGRSDT fera savoir qu'on compte actuellement quelque 3.000 chercheurs permanents. « Ce nombre est insuffisant si l'on prend en considération les défis qui attendent notre pays », a-t-il précisé. Selon lui, l'Algérie compte actuellement 60.000 enseignants universitaires, dont un nombre non négligeable fait de la recherche. « L'Université et les chercheurs universitaires consentent un grand effort pour le développement des connaissances et du savoir. Autrement dit, une recherche académique. Le chercheur permanant qui se consacre entièrement à ses travaux et ses projets est habilité à faire de la recherche dans le développement technologique. Notre objectif est d'attirer davantage de chercheurs permanents activant dans les centres, les unités de recherche, pour combler le déficit actuel », prévoit Aourag. Dans ce volet, il annonce que pas moins de 15 centres de recherche seront réceptionnés d'ici à la fin de l'année en cours. Un apport en infrastructures qui, selon lui, va développer d'une manière considérable le domaine de la recherche scientifique. Pour revenir au Crapc, ce dernier compte quatre divisions de recherche, à savoir sciences des aliments, chimie des matériaux, chimie de l'environnement et la division santé. Pour mieux s'adapter à l'évolution économique, le Crapc s'est doté ces dernières années d'une entreprise, SPA Crapc expertise, dont la mission fondamentale est d'accompagner le développement du secteur socio-économique.