Il a été pendant longtemps un demi-centre de charme, contribuant à la première consécration européenne de son ancien club, Montpellier handball, en 2003, et à la meilleure performance de l'équipe nationale durant le Mondial 2001 en France (13e). Après avoir eu une expérience en tant que co-entraîneur en sélection A en 2013, puis entraîneur en chef pour quelques mois, Rabah Gherbi est sélectionneur national des U21 qui préparent le Mondial de la catégorie prévu en août 2017 en Algérie. Dans cet entretien, il dresse un bref bilan de ce qui a été fait jusque-là avec les espoirs algériens. La période de ramadhan sera décisive pour choisir un groupe moins élargi. Il a répondu sur la question de la non-désignation de l'entraîneur des gardiens de but. Il a précisé que l'objectif du Mondial 2017 ne sera pas fixé avant de prendre part à une série de compétitions. Il parle de son association avec Salah Bouchekriou qui sera bénéfique à l'EN U21 et à l'EN A. Vous avez pris en main la sélection nationale U21 qui prépare le championnat du monde 2017. Pouvez-vous nous donner un aperçu de ce qui a été fait jusque-là avec cette catégorie ? C'est des jeunes qui ont besoin de temps pour mieux se perfectionner. Il est encore tôt de faire une évaluation. Nous travaillons avec un système rotatif, en faisant appel à chaque fois à six nouveaux joueurs. Cela nous donnera l'occasion de superviser un maximum de sélectionnés. Après une série de courts stages, je pense que le plus important est de donner un volume plus élevé d'entraînement à nos poulains. La période du mois sacré sera capitale, puisque nous allons choisir un groupe moins étoffé pour la suite de la préparation. Donc, durant le ramadhan, vous allez entamer une série des stages d'une durée plus longue.... Tout à fait. Il ne faut pas oublier que la majorité de nos protégés va passer son baccalauréat cette année. Les vacances de l'été vont nous permettre de mieux avancer et renforcer les fondations. Dès mon arrivée, j'ai coordonné avec Bouchekriou un travail qui ira crescendo en allant du technique vers le tactique. La sélection est composée à 99 % de joueurs locaux. Envisagez-vous de faire appel à des joueurs résidant à l'étranger ? Pour le moment, aucun élément ne figure dans notre agenda. Seul Ayoub Abdi, qui évoluera la saison prochaine au club d'Aix université (D1 française) sera dans notre effectif. Cela ne veut pas dire que les portes de la sélection sont fermées. Cela dit, nous allons prendre les meilleurs pour le Mondial. Qu'avez- vous à nous dire sur votre association avec Bouchekriou dans le même staff ? Je suis associé dans ma mission avec un ami et un entraîneur de renommée. Bouchekriou a un projet ambitieux, à savoir faire de la sélection U21 l'anti-chambre de la sélection fanion. Nous allons veiller à apporter notre contribution dans cette stratégie. L'équipe est composée de la plupart des ex-U19 qui ont pris part au dernier Mondial avec le duo Ait Abdeslam-Daoud. Un très bon esprit y règne. Cela va faciliter l'assimilation de nos méthodes. Le staff technique ne compte toujours pas d'entraîneur de gardiens de but. Peut-on en connaître la raison ? Je précise que ma mission se limite au domaine technique. La nomination d'un entraîneur des gardiens relève des prérogatives du directeur technique national. Il est clair que l'entraîneur des gardiens a un rôle très important à jouer. Cependant, sa nomination doit passer par la DTNA. Le nom de Daoud Amirouche a été évoqué à maintes reprises. Est-ce que vous êtes pour son réintégration, lui qui a drivé les actuels gardiens des U21, à savoir Ghedbane et Rassa, et qui déjàtravaillé avec vous dans le staff de l'EN A durant le Mondial 2013 ? Avant-tout, Daoud Amirouche est un frère avec qui j'ai partagé les plus beaux moments de ma carrière en équipe nationale. Personne ne peut remettre en cause sa compétence, son dévouement, ni son patriotisme. Juste que je n'ai pas la latitude pour le désigner. A quinze mois du Championnat du monde 2017, avez-vous fixé un objectif ? C'est encore prématuré de parler d'objectif. Je suis venu avec l'esprit de créer une atmosphère technique avant-tout chez nos joueurs. Nous allons aussi faire le nécessaire pour que le relationnel soit au top sur et en dehors du terrain. Dès que nous entamerons la série des tournois, nous pourrons dès lors nous prononcer concernant l'objectif. Nous aurons à disputer quelques tournois internationaux entre le 15 et le 30 juillet prochain. Juste après, il y aura le championnat d'Afrique au mois de septembre au Mali. Ce sera une étape intérmédiaire durant laquelle nous allons évaluer le niveau de nos capés dans la compétition. J'espère une réaction positive de leur part, notamment devant les Tunisiens et Egyptiens qui sont, que l'on veuille ou non, en avance par rapport à nous.
