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Réflexion - La marche du 12 février 2011 : Une démarche inutile et contre-productive
Publié dans Horizons le 12 - 02 - 2011

Notez bien cette date : le 12 février 2011. Sur l'initiative d'une opposition politique de moins en moins convaincante par manque d'imagination et, pourquoi pas, de conviction sur son sort, Alger s'est trouvé acculé à prendre des mesures exceptionnelles pour se protéger du vandalisme. Ayant rarement démontré leur leadership en matière de culture d'Etat, ces partis, qui forment une opposition sans contours précis, font mine aujourd'hui d'avoir retrouvé un soupçon de dynamisme. En quoi faisant ? A travers une tentative de déstabilisation de leur pays, viser à s'emparer des rênes du pouvoir d'Etat ! Dans quel répertoire historique s'inscrit leur tentative ? A vrai dire, dans aucun de précis mais elle pourrait prétendre au répertoire classique des coups fourrés et même convaincre s'il arrivait que la protection ordinaire de l'Etat fût mise en doute. Mais avant de nous immerger dans le magma des pensées prédatrices qui animent la présente génération de réformistes sans « école », voyons d'abord à quoi rime la persistance avec laquelle ils voudraient à tout prix qu'une démarche sans agrément le devienne de force par la menace lancée à la puissance publique. En fait, inspirée d'un livret tenant du meltingpot moyenâgeux, la vulgate démocratique qu'on veut nous vendre aujourd'hui; consiste surtout à plaire aux étrangers qui nous observent comme des élèves qui, à force d'insistance, seraient prêts à démontrer qu'ils «adhèrent» de toute leur âme, trois siècles après les faits, au sentiment libérateur qui imprégna, en son temps, le cœur de Parisiens ébahis devant la déconstruction de la Bastille. Nos apprentis sorciers se seraient-ils à ce point sentis aliénés à la«Révolution français » qu'ils croient pouvoir le démontrer en imposant un pensum de plus à la ville d'Alger qui n'en demande pas tant. Voilà une entreprise qui ne peut aller qu'à contre courant des objectifs que ressent l'Algérie pour ses enfants. On en arrive maintenant à la marche. Question. Sa mise en œuvre rendrait-elle l'Algérie plus homogène ? Une fois les dévastations recensées, ses effets nous hisseraient-ils à un taux de croissance économique à deux chiffres ? L'unité nationale en serait-elle mieux enracinée ? Réponse : on en douterait à moins et en particulier quand on connaît la frénésie avec laquelle une certaine presse surenchérit à qui mieux-mieux en encourageant les grévistes et les marcheurs potentiels, les chômeurs et par voie de conséquence, les casseurs. Mais avant d'aller plus loin, posons-nous encore cette autre question. Ne demandant qu'à saisir la pertinence d'un conditionnement psychologique digne d'un colonel Godard au tout début de la « Grève des huit jours », on se demande à quoi un tel gâchis pourrait servir sinon à rendre l'image de l'Algérie encore moins convaincante pendant que de plus en plus d'instituts indépendants d'analyse et de géopolitique autour du monde s'ingénient à lui décerner des satisfecits pour les efforts qu'elle fait pour redresser la barre de sa politique économique et sociale. Une autre question encore. Si les partisans de la marche arrivaient à leur fin, si elle a lieu, rendront-ils l'Algérie plus prospère, aideront-ils le pays à se rapprocher plus vite du statut de pays émergent que nombre d'observateurs lui prédisent d'atteindre depuis des années malgré le terrorisme ? Sûrement pas, dans la mesure où dans la catéchèse des partis d'opposition, cela fait longtemps, des années, voire des décennies, que leurs gouvernances respectives ne jouent plus le rôle que leur confère la Constitution ne fut-ce qu'en présentant des propositions pour améliorer, comme on dit, le sort des citoyens et ainsi ajouter aux contributions effectives de l'Etat le résultat de leurs propres cogitations.
AU NOM DE LA DEMOCRATIE ...
En Algérie, l'opposition n'a pas toujours montré de zèle à l'égard de son pays en dehors des moments qui la poussent quasi-instinctivement et étrangement à dénigrer le gouvernement gratuitement. Un comportement qui se situe à l'opposé de celui de l'Etat qui, en dépit des crises et des récessions successives à l'échelle mondiale, continue de construire des dizaines de milliers de logements et à penser l'avenir du pays, en termes tirés de la prospective la plus pointue en faveur du développement durable.
C'est dans cette perspective que l'Algérie a contracté des accords inédits dans le domaine des énergies renouvelables comme l'éolien et l'énergie solaire. 
Tout à fait consciente des atouts qu'elle possède, l'Algérie est sur le point de passer le cap du classicisme économique pour entrer de plain-pied au stade de l'ère postindustrielle. Une étape grâce à laquelle elle compte se familiariser avec un environnement moins pollué et plus à même d'encourager les Algériens à s'affranchir de l'atmosphère de rente qui a marqué leur dernier lustre d'indépendance. Il s'agit d'une option novatrice qui participe, sinon du risque le plus échevelé, du moins de l'audace dans la mesure où elle indique que ceux qui continuent de croire que l'intelligence ne peut exister en dehors de l'hémisphère nord, font chez nous depuis longtemps fausse route. Condamnés par leur aliénation au modèle occidental à être toujours à la traîne des idées nouvelles, ils passent leur temps à se ronger les sangs en attendant l'occasion de s'emparer du pouvoir au nom de la démocratie.
Quant à la volonté politique, il suffit de lire un peu plus attentivement les journaux pour s'apercevoir très vite que la volonté politique ne manque pas au gouvernement algérien. A condition bien sûr que le négativisme outrancier qu'on lit quotidiennement dans notre presse soit banni et la déontologie reprenne sa place dans le comportement moral des journalistes. Et puis, la liberté d'expression n'est ni de l'insulte, ni du mépris, ni de la critique frisant le mépris à sens unique. Revenons à la démocratie. A l'école primaire déjà nous savions qu'en analysant les deux syllabes composant ce substantif, on obtiendrait le résultat suivant : Démo=peuple et Cratos = pouvoir. Démocratie signifierait donc pouvoir du peuple ou si l'on préfère de la majorité de la population, étant donné que la notion de pouvoir du peuple n'a pratiquement jamais existé pour des conditions souvent pratiques. Mais ce qui nous intéresse ici ce n'est pas le caractère philologique qui s'impose de lui-même dans cette sorte d'analyse mais du contenu politique de la notion même de démocratie.
L'histoire de cette dernière est également connue. Née dans la Grèce antique il y a environ 2500 ans, malgré ça la démocratie n'a pas des siècles d'existence derrière elle.Encore que ce ne soit pas toute la population grecque qui y était concernée à sa naissance. Bref, l'application de la démocratie, dont l'idée était certainement généreuse au départ n'a pas connu, y compris dans sa matrice originelle la Grèce, les résultats que les philosophes avaient attendu d'elle. C'est grâce aux commentateurs latins de l'histoire de la philosophie grecque que l'idée de démocratie comme le christianisme pénétrèrent l'espace vital européen. Et c'est seulement au dix-huitième siècle, à la suite des compilations gréco-latines opérées par les encyclopédistes français sur un matériel hérité de l'antiquité, que se produisit le choc qui conduisit l'Europe à l'accaparement des espaces vitaux des autres peuples du monde à travers un colonialisme dont le caractère foncièrement criminel ne fait plus aucun doute. La plupart des puissances occidentales en vue aujourd'hui ont construit leur puissance sur des millions de cadavres au nom de l'expansionnisme occidental opérant sous couvert d'une «apocryphe répartition du savoir» pour réveiller les consciences de ces nations qu'elles tenaient d'une poigne de fer sous le boisseau de la captivité des siècles durant. Si la démocratie qu'on veut nous imposer devait en tous points ressembler à celle de la IIIe République française, autant dire tout de suite que la marche du 12 février, si elle a vraiment eu lieu, n'aura servi à rien en définitive.


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