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Patrimonial : Mostaganem, Greenwich au rythme de l'histoire
Publié dans Horizons le 15 - 02 - 2011


Mostaganem, la ville aux effluves pastorales s'est taillée la réputation d'incarner par son appelation “Mesk El Ghanem” (l'odeur moutonnière). Dans son tréfond historico-culturel, elle n'a rien à envier aux autres grandes cités maghrébines. Aussi, par essence, produisit-t-elle l'une des plus grandes figure de la poésie originelle, qui fait toujours école dans les confréries avoisinantes. Le passage du méridien de Greenwich est fatalement venu sceller le sort d'une ville devenue par cette magie astrale un point incontournable de l'histoire. Dans le pays de Sidi M'hamed Benaouda, le souffisme a pris le pas sur le charlantisme pour devenir un centre de rayonnement de la culture religieuse marqué par l'avènement des ouled Sidi Ben Ouda, venus prêcher le Diwan des sages(Essalihine). L'histoire de ce qotb, (pôle) parmi les salihines, s'est développée à Mostaganem. Majestueux au milieu du cercle attentif de son public, parlait à ses habitués. Il commençait à connaître certains assidus. Le conteur se sentait à l'aise sous cette multitude de yeux bienveillants et dociles, enveloppé de ces regards respectueux et attentifs, il se concevait maître face à ses disciples. Il continuait : Lorsque vous arrivez aux environs de la fausse porte des Medjahers à la suite de l'école des Medjahers dans le quartier matemore. Cette maison qui date de 1878, abrite la tariqa, la confrérie des Aïssaouas”Celui qu'on surnommait El Kamel (le parfait) était un qotb, un pôle. Le meddah avait communiqué une crainte, une peur préventive de l'histoire qu'il allait raconter aujourd'hui. Les gens de Mostaganem demeurent respectueux de cet exegèse, leur devotion est empreinte d'une soumission à une puissance qu'ils connaissent et dont ils voyaient les preuves plusieurs fois par an lors de ces rencontres auxquelles ils leur arrivait d'assister. Vous connaissez les adeptes de cheikh Ben Aouda lors des grands «Moussems» et leur musique envoûtante, leur efficacité contre les venins. Tout cela cadre mal avec le Cheikh El Kamel qui était un soufi abhorrant les pratiques qui peuvent s'apparenter à la sorcellerie. Ses disciples ont élaboré plusieurs hizebs, liturgies dont il ne sait qu'un seul, celui de Sidi M'hamed Ben Slimane El Djazouli, le "soubhane eddaïm la yazoul". C'est une suite de récitations qui évoquent tous les grands soufis du monde musulman, qui invoquent Dieu et les cinq Prophètes, qui en appellent à des centaines de nabis, saints. Lorsqu'on veut réciter le hizeb, on place au milieu des récipients contenant de l'eau du robinet ou du puits, on se réunit à plusieurs car la récitation est longue, elle dure plus d'une heure, elle doit être soutenue, déterminée et sans défaillance, car elle convoque aussi les djinns, les anges, et leur ordonne une contribution. Une fois la récitation terminée, l'eau est devenue «ma el hizeb», l'eau de la récitation. Cette eau, vous le savez, est le meilleur antidote de toutes les morsures et de tous les venins ou poisons connus et inconnus. Certains ont assisté au pouvoir de cette eau, à l'immunité qu'elle insuffle, une fois bue par la victime d'un reptile, on doit aussi la passer sur l'endroit supposé de la morsure. Les Aïssaouas commencent toujours leur hadra, rituelle, par des chants demandant l'hospitalité et la bienveillance de tous les «oualis» ou de leurs m'qams locaux. Chacun a sa chanson avec son rythme et ses paroles le glorifiant. Ensuite ils évoquent leur maître, maître de tous les autres, le parfait Benaïssa. Cette partie se termine par la «ziara», obole. En pratique, c'est la vente de bougie qu'ils allument au nom d'un «ouali» en reprenant ses chansons, cette bougie reste allumée et fait l'objet d'enchères, seulement au lieu de dire 1, 2 ou 3 dinars, ils emploient une unité mystérieuse et proclament 1, 2 ou 3 «medqates».

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