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Les sources du terrorisme sont ailleurs
Smaïl Goumeziane défend l'islam
Publié dans Horizons le 16 - 07 - 2016

Citons notamment « Le Mal algérien » paru en 1994. Dans cet essai, il décortiquait les mécanismes de l'économie non productive et s'est intéressé aux difficultés d'ancrage de la démocratie dans notre pays. Il s'est ensuite intéressé à Ibn Khaldoun auquel il recourt souvent pour expliquer « le jeu » des forces sociales qui, derrière un paravent religieux, travaillent en profondeur les sociétés. Son dernier ouvrage* se veut un plaidoyer rigoureux pour une religion qu'il estime injustement attaquée, souillée par les agissements de ceux qui commettent des crimes en son nom. Selon lui, « ces criminels et hypocrites » agissent à l'encontre de ses principes, des véritables fondements du califat, des règles du djihad, de la charia, autant de notions dénaturées dont il cherche à rétablir le vrai sens.
Il pointe aussi du doigt les ravages de l'instrumentalisation de la religion depuis la mort du Prophète en 632. C'est dans cet usage de la religion à des fins politiques depuis l'aube de l'islam jusqu'à nos jours qu'il repère cette déviation mortifère. Elle a jeté les adeptes de l'islam dans une sorte de cercle vicieux dont ils arrivent difficilement à sortir. Les promoteurs du pseudo-djihad « n'ont ni justification spirituelle, ni ancrage réel et ni lien avec l'islam, et son milliard et demi de fidèles dans le monde » (p 225), assène-t-il. Il s'en prend aussi aux faiseurs d'opinion qui imputent toutes les violences terrestres à l'islam. L'exercice n'était pas a priori facile, la somme de livres sur le sujet rend difficile et ardu tout regard nouveau ou original. Dans une grande partie du livre, l'auteur peine d'ailleurs à éviter cet écueil. Dans une démarche de compilation, Il rappelle l'évolution de l'islam depuis les difficultés des premiers temps de la révélation jusqu'aux ignominies commises par Daech. Un vaste panorama où ne manquent ni la constitution des grandes dynasties (ommeyyade, abbasside, seldjoukide...), ni l'évocation de l'âge d'or de la civilisation musulmane marquée par de riches controverses autour du droit et de la philosophie.
Les méfaits de la mondialisation
La démarche se veut d'abord celle d'un historien avant de virer dans les derniers chapitres vers une lecture sociopolitique et économique. Cela permet au lecteur de découvrir, statistiques à l'appui, les méfaits de la mondialisation qui cache d'immenses intérêts financiers et géostratégiques liés à l'énergie ou aux ventes d'armes. C'est là que se trouve aussi une des sources des arguments religieux dénaturés. La mondialisation creuse les inégalités et les injustices qui sont un des ferments du terrorisme. Il s'attarde sur les guerres d'Irak et d'Afghanistan et toutes les crises qui minent le Moyen-Orient, notamment le phénomène Daech, pour mettre en valeur ce lien entre l'irruption du terrorisme et les calculs politiques ou économiques à mille lieux de la spiritualité de l'islam.
Selon lui, le terrorisme est davantage fille des autres violences exacerbées, l'islamisme n'étant pas une maladie de l'islam pour reprendre les mots d'Abdelwahab Meddeb. Le livre se termine par un généreux plaidoyer pour une vision universaliste sur le dialogue des religions et le pluralisme. Cela par bien des aspects à un caractère d'utopie. Ne devient-il pas de plus en plus difficile de séparer l'islam tel qu'il est et tel qu'il devrait être ?
R. Hammoudi
* « L'Islam n'est pas coupable », par Smaïl Goumeziane Edif 2000 268 pages.


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