Un hommage a été rendu, hier, au martyr Mohamed Tifrouine par l'association Machaâl Chahid. Le chahid de la révolution a été guillotiné par l'armée coloniale le 9 août 1956. Commémorer le 60e anniversaire de ce sacrifice a valeur de ressourcement aux valeurs qui ont fondé la révolution du 1er Novembre 1954. Le chahid a conduit plusieurs actions révolutionnaires contre l'occupant. Il a été le troisième à être guillotiné, après Ahmed Zabana et Abdelkader Ferradj. Lors d'une conférence organisée au complexe culturel Larbi Ben M'hidi d'Alger, Youcef Tiferouine, un proche parent du martyr raconte le glorieux parcours du défunt. Mohamed avait, dès son jeune âge, travaillé jusqu'à ses 18 ans chez des colons français. Il a été, par la suite, un des militants de l'indépendance nationale parmi les premiers résistants à mourir guillotiné en 1956, aux termes d'un procès conduit par un tribunal colonial à Alger, sous les ordres de François Mitterrand. Mohamed Tifrouine, originaire d'Azeffoun, était détenu dans la célèbre prison Barberousse de La Casbah (Serkadji) aux côtés d'Ahmed Zabana, et guillotiné par André Berger, le jeudi 9 août 1956. Il a été, selon le même intervenant, le troisième à passer à l'échafaud, mais le premier à y être monté seul. Ahmed Zabana a été guillotiné dans l'enceinte de la prison de Barberousse, aux côtés d'Abdelkader Ferradj. « Si nous sommes revenus sur ce héros de la révolution, c'est pour mieux connaître l'homme, à l'occasion du 60e anniversaire de sa mort. Une commémoration qui a l'avantage de nous inscrire dans la mémoire de ce martyr de la révolution algérienne », a affirmé, pour sa part, un de ses frères d'armes, le moudjahid Ammi Saïd. Le président de l'APC d'Alger-Centre, Hakim Bettache, a souligné qu'il est du devoir des Algériens de rendre hommage à ces valeureux chouhada, qui se sont sacrifiés pour l'indépendance de l'Algérie. Bettache a préconisé de baptiser une rue ou un quartier du nom de ce martyr. « Rendre hommage à Tifrouine, c'est reconnaître son sacrifice, et ce sont les valeurs humaines qui sont mises en valeur », a-t-il ajouté.