«Nous ne pouvons pas suivre une marche qui n'appelle à aucune plateforme de revendications», a affirmé hier Khaled Bounedjema, secrétaire général de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), lors de la tenue du conseil national de cette organisation. Certes, estime-t-il, la marche est un droit constitutionnel mais pas celle qui ne sert pas le pays, qui appelle à l'anarchie et qui touche à la souveraineté nationale. «Nous sommes pour le changement, mais un changement mené d'une façon pacifique et non par la violence», dit-il en affirmant clairement que la CNEC est contre la marche qui devait avoir lieu hier. Il faut savoir, poursuit-il, que la création, par le président de la République, du comité national contre la corruption n'a pas été du goût de certains qui tentent actuellement de semer la zizanie. «D'ailleurs, ils tentent de soulever les jeunes contre le Premier ministre alors que ce dernier ne fait qu'appliquer le programme du président et non celui du RND !», affirme-t-il Certes, admet-il, nous avons des problèmes en Algérie, liés notamment à la gestion. «Nous avons des responsables qui ne font pas leur travail. Mais nous avons des projets et des programmes, dont celui de Bouteflika qui a servi notre pays. Dans le même sillage, le SG de la Coordination a appelé le président de la République pour qu'il leur ouvre le champ politique. «Nous voulons être présent dans la carte politique, que nous soyons impliqués dans le débat politique national». Par ailleurs, pour ce qui des questions internes, le SG a promis de régler, d'ici le mois de juin, les problèmes des enfants des chouhada relatifs à leurs droits. Les enfants de chouhada ont rappelé, en effet, lors de ce conseil, à ce que la loi assurant leurs droits soit appliquée à 100%. «Je suis en pourparlers avec le ministère des Moudjahidine pour arriver à une solution», conclut M. Bounedjema à l'issue de ce conseil qui s'est achevé par une motion dans laquelle la CNEC réitère son engagement pour l'Algérie tout en pointant du doigt les partis politiques qui, à son sens, ont failli dans leurs missions puisqu'ils ne proposent aucun programme concret.