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Une feuille de route pour diversifier l'économie nationale
Publié dans Horizons le 02 - 03 - 2011

Tout récemment, les institutions de Bretton Woods, en l'occurrence la Banque mondiale et le Fonds monétaire international sont revenues sur un théme récurrent, à savoir l'impérieuse nécessité de diversifier l'économie nationale pour l'extraire progressivement de cette dépendance suicidaire à l'égard des hydrocarbures. Pourtant, dès son accession à l'indépendance, l'Algérie, qui à l'époque avait un secteur industriel embryonnaire et une agriculture extravertie était parfaitement consciente qu'il fallait se doter d'une économie moderne, puissante et diversifiée, l'on comprend dès lors toute la pertinence de la stratégie de développement mise en œuvre, à partir de 1967, qui reposait sur le slogan semer du pétrole pour récolter des usines. La suite, tout le monde la connaît. L'Algérie a connu un développement inachevé, ponctué par des crises majeures. Des pannes, à l'instar de la période de la mise en œuvre du programme d'ajustement structurel (PAS), des remises en cause du modèle économique et des erreurs d'aiguillage ont contribué à diluer ce «slogan» et l'objectif de construire une économie diversifiée n'a jamais été atteint. Ce qu'il faut souligner, c'est que l'Algérie est parfaitement consciente de ses vulnérabilités et qu'elle n'a pas attendu les observations des institutions de Bretton Woods pour s'en rendre compte. Certes, c'est le développement inachevé qui n'a pas permis d'atteindre un tel objectif pour diversifier l'économie nationale mais cette explication n'est pas suffisante pour rendre compte de toutes les causes de cet échec. En réalité, il ne suffit pas de faire des constats, l'économie algérienne est si atypique que tout le monde comprend que sans les hydrocarbures, qui représentent 98 % des revenus en devises, elle n'existera pas. C'est l'équation algérienne qui est connue depuis des décennies. Elle est angoissante. En fait, pour la résoudre, il faut une volonté et du temps. C'est l'œuvre de plusieurs générations car il faut partir d'un constat très simple : l'économie algérienne est à construire dans sa globalité. Pour cela, il faut une feuille de route qui doit être claire, cohérente et reposant sur des données fiables, c'est-à-dire que les objectifs à atteindre sont ciblés. Cette feuille de route qui s'étale dans la durée sera dotée de moyens sûrs et donc non aléatoires. Les acteurs chargés de la mise en œuvre de cette feuille de route, ministères, opérateurs économiques … doivent travailler dans le même sens pour atteindre le même objectif. A titre d'exemple, les exportations doivent représenter le dénominateur commun. Cela signifie que l'Etat définit le cadre réglementaire (incitations fiscales, à exporter par exemple) le plus favorable pour permettre d'atteindre cet objectif. Cependant, cela ne suffit pas si, par exemple, le secteur bancaire ne contribue pas ou partiellement, à la réussite d'une telle stratégie. Car, il faut le souligner, la réussite d'une politique d'exportations repose, bien sûr, sur la volonté des opérateurs économiques d'une part ,et l'accompagnement bancaire d'autre part. Il s'agit de développer, d'une part, une culture à l'exportation et d'autre part, des moyens (incitations fiscales, douanières… et financement bancaire), c'est-à-dire la conjugaison des efforts de toutes les institutions. C'est une exigence vitale car l'objectif est à la fois stratégique et sacré. Certes, le programme 2010-2014 a pour ambition de développer les capacités productives nationales. Cet objectif devrait normalement limiter les importations, en diversifiant un peu plus l'économie nationale. C'est un objectif louable mais non suffisant. Il faut le compléter par l'objectif, tout aussi fondamental que celui de limiter les importations, d'exporter. Car, l'Algérie a aussi un besoin crucial de diversifier ses revenus en devises. Par conséquent, la feuille de route doit cibler deux objectifs principaux, majeurs et complémentaires : diversifier l'économie nationale et exporter. Ce sont deux objectifs intimement liés entre eux. Ils sont cohérents et croire que l'on peut aller sans l'autre c'est accepter cette facilité de reproduire les mêmes politiques qui ont montré leurs limites. L'Algérie doit s'atteler dès maintenant à réduire ses vulnérabilités pour construire un avenir serein et maîtrisé.
* Auteur de l'ouvrage : «Les vulnérabilités Cas de l'Algérie » Editions ENAG

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