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Economie : La visite du Directeur général du FMI et ses prolongements par le Dr. Salah Mouhoubi
Publié dans Horizons le 07 - 11 - 2010

Photo : Mahdi I. Pour tout observateur, la visite du directeur général du Fonds monétaire international à Alger est incontestablement un événement politique même si les aspects économiques et financiers prédominent les entretiens qu'il a eus avec les autorités politiques algériennes.
En effet, le premier responsable de cette institution, outre ses pouvoirs qu'il détient, est aussi une personnalité politique d'envergure mondiale. On décrypte ce qu'il dit, on tente de percer ses pensées, en un mot, il ne laisse personne dans l'indifférence. Justement, à Alger, il a parlé, clairement d'ailleurs, et s'est laissé tenter par exprimer quelques options que l'Algérie pourrait choisir pour sortir de l'ornière des hydrocarbures. Cependant, avant de revenir sur les déclarations de M. Dominiquer Strauss-Kahn, il est important de revisiter le passé pour mieux apprécier la conjoncture actuelle.
Il y a une quinzaine d'année, l'Algérie avait sollicité le FMI pour pouvoir rééchelonner sa dette extérieure dont le service l'avait praituqement asphyxiée. L'institution de Bretton Woods lui imposa un PAS d'une exceptionnelle dureté pour redresser les finances publiques, retrouver la fiabilité de la balance des paiements, instaurer la vérité des prix, une politique monétaire restrictive et surtout une dévaluation fatale du dinar. Dans la foulée, il imposa es réformes structurelles concernant la restructuration, ce fut en réalité le début d'une politique de privatisation du secteur public,l'instauration des mécanismes de l'économie de marché et dans la foulée, la suppression des monopoles publics.Avec le recul, quels enseignements peut-on tirer du PAS ? La dévaluation du dinar a fragilisé tout le secteur productif et surtout n'a pas permis de développer les exportations hors-hydrocarbures. Il est probable que c'est à partir de cette époque que date le « coup de grâce » au secteur industriel public, en particulier, et à l'économie nationale à cause d'une ouverture et d'une libéralisation faite dans la précipitation et donc sans discernement. Il faut souligner que le PAS a été imposé dans une conjoncture particulièrement délicate de l'histoire de l'Algérie ; sans état d'âme, le FMI ne tenait absolument pas compte du fait qu'elle combattait, à cette époque, le terrorisme menaçant et destructeur.
Le seul mérite du rééchelonnement, et donc du PAS, est que l'Algérie a desserré l'asphyxie financière, amis les problèmes structurels perdurent toujours. A partir de 2000, et grâce à l'envolée progressive du prix du baril, l'Algérie a retrouvé ses marges de manœuvre qui lui ont permis d'atténuer les effets sociaux du PAS et de retrouver le chemin du développement durable. L'Etat algérien a décidé, dans le respect des règles de l'économie de marché, de faire redémarrer la machine économique nationale en lançant d'abord le PSRE et ensuite le programme quinquennal 2004-2009 et, enfin, le programme 2010-2014.Il faut souligner qu'avant la crise financière mondiale, le Fonds ne ratait pas l'occasion de mettre en garde les pouvoirs publics algériens sur l'ampleur de la dépense publique. Pourtant, l'Algérie n'avait pas d'autre choix puisque les IDE ne se bousculaient pas au portillon. Avec la crise, il cessa de délivrer des observations critiques sur la dépense publique puisque c'est la mesure prise par tous les pays, y compris les plus développés, pour éviter l'effondrement de leurs économies. L'histoire a fini par donner raison à l'Algérie.
Alors, l'on comprend qu'à Alger, le directeur général ait exprimé sa satisfaction du cadre macro économique dont tous les clignotants sont au vert, à l'exception du taux d'inflation (dont la cause est le déséquilibre entre la demande et l'offre des produits alimentaires frais) et le chômage mais qui connaît des baisses successives comme le reconnaît le Fonds lui-même. Concernant le chômage, qui représente 10 % de la population active, taux au demeurant satisfaisant puisque c'est la situation des pays les plus riches au monde, l'Algérie est consciente qu'il faut le maîtriser, voire l'atténuer, en décidant de créer 3 millions d'emplois à l'horizon 2014. L'Algérie n'échappe pas à la règle générale puisqu'il touche d'abord les jeunes. C'est la raison pour laquelle, il faut relativiser l'appréciation du directeur général du Fonds qui estime que dans ce taux, ce sont 25 % qui concernent les jeunes. Or, c'est évident puisque l'Algérie est un pays jeune, 75 % de sa population a moins de 25 ans.
Par contre, le directeur général se félicite que l'Algérie connaît depuis une décennie une croissance positive. C'est-à-dire après avoir réalisé le PAS, période au cours de laquelle le taux de croissance était nul, voire négatif. Justement, ces taux de croissance positifs ont été obtenus grâce à la dépense publique.
Le directeur général a eu raison d'insister auprès des pouvoirs publics algériens, très convaincus au demeurant, qu'il faut se libérer de la dépendance à l'égard des hydrocarbures. Le programme 2010-2014 a pour objectif de développer les capacités productives puisque l'industrie et l'agriculture ont bénéficié respectivement de 2000 milliards de dinars et 1000 milliards de dinars. Ce rappel tombe donc à point nommé et un encouragement aux options prises par l'Algérie pour hâter l'après-pétrole.
C'est un thème récurrent mais toujours d'actualité. Parmi les pays émergents, ou en voie de l'être, l'Algérie intéresse doublement le FMI. D'abord, le cadre macro-économique est satisfaisant et sa dette extérieure est insignifiante. Donc, elle ne risque pas de solliciter l'institution de Bretton Woods . Enfin, le niveau des réserves de change est très important et cela ne peut laisser indifférent le FMI qui a besoin de plus en plus de fonds pour venir en aide à des pays en crise.En conclusion, il faut souligner que l'Algérie est un bon partenaire du FMI mais heureusement qu'il n'applique pas à la lettre toutes ses recommandations.


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