Photo : Fouad S. Dans la commune de Kouba, plus précisément, les élèves des lycées Frères Hamia, le lycée technique Saâd Dahleb, et Hassiba Ben Bouali, ont rebroussé chemin. Même constat dans les communes de Bab Ezzouar et Said Hamdine. Les élèves reprochent au Cnapest, syndicat initiateur de ce débrayage d'un jour, d'avoir programmé cette protestation au moment des examens. «Cet arrêt de cours nous a complètement perturbés», nous confie une lycéenne en 2e AS au lycée Hamia à Kouba. Elle devait passer hier les épreuves de physique et sciences islamiques. De même pour tous les lycéens, dont les enseignants sont affiliés au Cnapest. Les établissements d'enseignement secondaire dans les communes de Dar El Beida et Bab El Oued n'ont pas adopté la même attitude. Aux lycées Frantz Fanon, Okba et l'Emir Abdelkader, l'appel à la grève n'a pas eu l'effet escompté. Aucun changement n'a été signalé. Les lycéens ont rejoint leurs établissements respectifs. Comme prévu depuis le 27 mars, les enseignants et les élèves se sont consacrés chacun de son côté, aux compositions du deuxième trimestre. Pour certains élèves, le moment n'est nullement opportun, pour enclencher un mouvement de contestation. Cette angoisse est beaucoup plus apparente chez les élèves de terminale qui s'apprêtent à passer, dans trois mois, les épreuves du BAC. A vrai dire, le choix du 2 mars n'est pas fortuit. Selon certains enseignants, le conseil a choisi cette date, coïncidant avec les compositions de fin de trimestre pour faire pression sur les responsables du secteur, sachant que tout mouvement de contestation a des répercussions sur les élèves. «Le conseil veut faire entendre sa voix», ont-ils souligné estimant que ce débrayage n'est qu'un rappel à l'ordre de la tutelle qui a pris des engagements sans se soucier de les respecter. Abondant dans ce sens, le coordonnateur national du conseil M. Larbi Nouar a souligné, hier, qu'il est temps d'entamer un réel débat entre le ministère de l'Education et son partenaire social. Il reproche à la tutelle d'avoir relégué aux oubliettes les dossiers en suspens. Il cite, entre autres, la révision du nouveau régime indemnitaire des enseignants promulgué en 2010. Pour le Cnapest, il est temps de revendiquer la révision du régime indemnitaire, tout en tenant compte des conclusions de la commission mixte mise en place en novembre 2009. Cette dernière avait décidé d'introduire des primes conséquentes calculées sur le salaire de base. Parmi les revendications soumises à la tutelle, figurent la révision de l'âge du départ à la retraite pour les enseignants et l'institution de la médecine du travail. «On n'a pas besoin de renégocier les textes de loi. Il suffit seulement de les appliquer», a-t-il souligné. Quant à la gestion des œuvres sociales, le coordonnateur national se dit méfiant, allusion faite à l'installation lundi dernier, d'une commission intersyndicale chargée de concevoir et mettre en œuvre une nouvelle organisation de la gestion des œuvres sociales. Contrairement à certaines directions de l'éducation, celle d'Alger-centre avance un taux de suivi ne dépassant pas les 1,87%