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« Agir pour écarter le risque de la crise financière »
Bachir Messaïtfa sur la situation économique du pays
Publié dans Horizons le 27 - 11 - 2016

L'économiste Bachir Messaïtfa, ex-secrétaire d'Etat chargé des statistiques et de la prospective, a estimé que la loi de finances 2017, adoptée par l'APN, constitue une des solutions de sortie de crise. Il soutient que ce cadre législatif se distingue par rapport aux précédentes lois de finances car « il introduit pour la première fois depuis l'Indépendance des signaux de prospection sur l'avenir, soit jusqu'en 2019 avec un prix de référence du pétrole de 50 dollars le baril ».
Optimiste, l'économiste indique que l'Algérie a des clés de sortie de crise à faire valoir. La situation du pays est, selon lui, certes délicate mais pas alarmante. « Nous sommes actuellement dans une situation de crise budgétaire. Nous devons agir pour écarter le risque de passer à une crise financière », a-t-il mentionné. Il a expliqué qu'il y a trois phases de crise, d'abord budgétaire lorsqu'il y a un déséquilibre entre les dépenses et les recettes. Un déséquilibre qui peut s'aggraver lorsqu'on arrive à un stade d'obligation de recourir aux réserves de changes. Là, il y a un risque de passer à une crise financière. Selon Messaïtfa, qui a été l'invité du quotidien arabophone
El Djarida samedi dernier, les réserves de changes estimées actuellement à 121 milliards de dollars suffisent pour couvrir deux années et demie. « Mais si elles tombent à un seuil de 75 milliards de dollars, l'alerte de la crise financière est automatiquement déclarée », a-t-il précisé. Une fois l'épuisement de ces réserves, la crise passera à un troisième degré : la crise économique. « Nous sommes loin de cette situation », a-t-il dit tout en ajoutant que la mise en place d'une cellule de veille est par contre recommandée. Il a indiqué que la loi de finances 2017 doit être consolidée par d'autres mesures à même de renforcer la croissance économique du pays. Selon ses prévisions, le taux de croissance va encore baisser, de 3,5 actuellement, à 2,9% du PIB. La baisse est, de son point de vue, « inéluctable » indiquant qu'il ne peut y avoir une croissance hors hydrocarbures dans une situation économique marquée par « la diminution de l'offre interne et par l'inflation alourdie par une politique d'austérité ».
Il a ajouté qu'il est attendu « à ce qu'il y ait une pression sur la production par le poids des taxes introduites dans la LF 2017. Nous estimons qu'à partir de 2018, il y aura un retour à la normale ». La concrétisation du nouveau modèle de croissance peut, à ses yeux, redresser la barre et changer la donne économique. Mais encore faut-il revoir les trois politiques monétaire, financière et sociale. Pour la première, Messaïtfa met l'accent sur la nécessité de changer la valeur du dinar. « C'est ce qui permettra de lutter contre la fraude fiscale » car 13% seulement de la fiscalité ordinaire est récupérée. Selon lui, les 20 milliards de dollars représentant le montant de l'évasion fiscale peut préserver le budget de l'Etat pour une durée de deux ans. L'autre solution préconisée par cet économiste est d'installer un ministère délégué de la fiscalité qui aura pour mission de relever le niveau des recouvrements au moins à 50%. Il faut aussi diversifier l'assiette fiscale et instaurer un système de points d'incitation au payement de la fiscalité. Pour la politique financière, il est nécessaire de développer la Bourse. Quant à la politique sociale, il propose de faire couvrir les dépenses liées aux subventions par le fonds de la zakat. « C'est un fonds qui est destiné aux démunis. Autant couvrir cet aspect des dépenses actuellement endossées par le budget de l'Etat pour réaliser des investissements au profit de la population nécessiteuse », a-t-il dit en insistant sur le ciblage des subventions.


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