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La Cinémathèque déroule le film de ses 20 ans
À la faveur de la réhabilitation de nombre de ses salles sur le territoire national
Publié dans Horizons le 04 - 12 - 2016

La Cinémathèque algérienne s'allège enfin du poids de l'inertie qui l'a vu ployer durant des années sous le règne de l'intérim. En plus d'avoir fait les frais de l'époque vouée aux gémonies de la violence terroriste, à l'image de tout ce qui touchait à la chose culturelle, le musée du cinéma a été longtemps boudé par le public, plus soucieux de préserver sa vie que de s'abreuver d'art.
En 2012 est nommé un nouveau directeur à la tête de ce qui est désigné officiellement le Centre algérien de la cinématographie, communément connu Cinémathèque, plus populaire et plus accessible du reste, au cinéphile. Et avec cette nomination, chamboulement dans la constituante de l'équipe à la charge administrative et celle qui a la mission de la programmation.
A la faveur de cette nomination non intérimaire, en la personne de Liès Semiane — riche de ses 40 ans au service du cinéma national —, l'institution étatique bénéficiera de coudées franches pour retaper, habiller et animer les salles de la Cinémathèque à travers le pays. Pas une mince affaire quand alentours, le cinéma national, qui s'enorgueillit de par le monde et surtout dans le continent, de posséder pas moins de 500 salles, s'en retrouve diminué pour ne pas écrire anéanti, appauvri et fragilisé de par ses capacités d'accueil, ses programmations ou carrément son absence du champ culturel. Jusqu'en 2010, cinq salles sur l'entité du patrimoine infrastructurel fonctionnent véritablement avec ce qu'on appelle le vrai cinéma, loin des projections vidéo, des structures transformées en buvettes, en restauration rapide, gérées par des APC, loin d'être du métier... La décennie noire étant passée par là, avec la destruction totale d'un bon nombre de ces salles irrécupérables, mais pas que... Car, comme une déferlante, le péril en la demeure s'est accentué avec le temps, dans le sillage de la fin de l'ONCIC, puis du CAAIC et de l'ENPA... Des images des années de gloire du cinéma algérien et de son institution, la Cinémathèque en l'occurrence, ornent les murs et le moindre recoin des bureaux feutrés de la direction générale au 49, rue Larbi-Ben-M'hidi. Presque une ambiance d'une salle obscure pour rester dans les tons.
A en transpercer les vitres de la modeste bibliothèque d'où perce, très symboliquement, cet écrit plus qu'allusif à cet état de fait du 7e art national : « Re-garder les films pour sauver le cinéma. » Plus qu'un appel au cinéphile du pied mais aussi des yeux pour trouver quoi regarder et retenir, appel qui remet sur le tapis la lancinante question serait-il heureux de repenser cinéma dans le paysage actuel en Algérie. Pourquoi pas ? Fait entendre Semiane.
Mieux, en positivant un max, il va jusqu'à assurer qu'il y a un profil de cinéphile algérien. En tout cas, à la faveur du retour graduel mais sûr de la Cinémathèque dans le champ audiovisuel, il est noté un regain substantiel qui va crescendo s'appesantir sur les mauvaises habitudes, pour retourner aux bonnes vieilles qui remplissaient la Cinémathèque et alors que la salle était dépourvue de commodités telles que la climatisation. Pour dire cet engouement des cinéphiles à fréquenter les salles obscures en se disputant même les strapontins.
Un public plus que présent
Oui, il y a un juste un retour de la fréquentation du public. A condition que ce dernier y trouve son compte, c'est-à-dire une bonne salle, commodes, une bonne projection et un bon film. Et paradoxalement, l'Algérien reste friand de la production nationale. Et quand il s'y retrouve, il peut visionner plusieurs fois le même film, parole d'un érudit du cinéma, Semiane qui en fait l'expérience à maintes reprises ces dernières années. En témoignent ces programmations à l'occasion de la célébration du 62e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre, qui ont drainé un public nombreux et appréciateur. Ce dernier a eu l'opportunité de revoir des films culte signés par de grands réalisateurs. Et pas plus loin que cette occasion qui en a offert l'opportunité à travers le 21e Salon international du livre d'Alger. Un partenariat avec la Cinémathèque initié il y a quelques éditions et qui a porté ses fruits. Une belle fréquentation de cette salle Ali-Maâchi de la Safex, donc pour le cycle dédié à Costa Gavras. Et puis encore cette autre programmation de ses films tout au long du mois d'octobre et ce mois de novembre, à travers toutes les cinémathèques ouvertes, fonctionnelles, dont acte de réhabilitation, restauration et équipement. A l'image de la salle d'Annaba rouverte à la faveur du Festival international du cinéma méditerranéen, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Une belle salle qui a gagné en animation lors de cet événement. Dans ce sillage de réhabilitation, il en est une qui en fait l'objet, celle de Batna. Les travaux battent leur plein avec quelques retards occasionnés par l'entrepreneur, selon Semiane, qui assure que cette ville, de par son passé historique, est résolument investie de jouer un rôle primordial dans la programmation d'une filmographie dédiée à l'histoire révolutionnaire de l'Algérie. Une ville déjà ouverte sur l'art avec la présence d'une prestigieuse Ecole des beaux-arts. Le directeur général du Centre cinématographique algérien insiste et veille à cette réouverture. Centre qui a, à son actif, aujourd'hui pas moins de 12 salles qui travaillent à temps plein sur les 20 salles du patrimoine du Musée du cinéma. Une belle moisson qui a déjà fait récolte de l'investissement qui a été engagé.
Au-delà de l'animation
C'est ainsi qu'avec le budget de fonction de la Cinémathèque, il est inscrit toute une animation de cycles filmiques. Des journées du cinéma dédiées à la mémoire, des rencontres cinématographiques thématiques, à l'image des semaines du film engagé, d'auteur, étranger, classique, des hommages à des personnalités du 7e art national et international, à des pays mis à l'honneur, à l'image du cinéma chinois, italien, égyptien à travers un hommage à Naguib Mahfouz, à travers l'adaptation de ses œuvres, puisque l'Egypte a été à l'honneur au Sila 2017.
Liès Semiane énumère, avec un clin d'œil, à des figures emblématiques du cinéma algérien. Il ne peut se soustraire à ce regard qui porte sur des hommes et des femmes qui ont contribué à la vie du 7e art national. Ses pensées vont vers Mohamed Slim Riadh, dont la disparition est passée presque dans l'anonymat, y compris dans les médias... Et puis ce projet qui lui tient à cœur, celui de restaurer des copies de films, surexploitées et usées donc, telles que celles de Tahya ya Didou, et par là même réhabiliter cette œuvre sublime et son auteur disparu presque dans l'anonymat lui aussi, Mohamed Zinet.
La restauration qui n'a commencé que vers mai et juin derniers n'a pu être du rendez-vous de la Mostra de Venise. Elle le sera, d'après Semiane, à l'édition 2017 de ce festival, dans la section ciné classique. D'autres rendez-vous sont inscrits au programme de la Cinémathèque algérienne pour redonner au cinéma la place qui lui a été ravie et ouvrir au citoyen cette autre fenêtre sur le monde de la magie du grand écran.


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