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Le mariage dans la vallée de la Soummam : L'apparat comme modèle
Publié dans Horizons le 22 - 09 - 2009

Face à ces exigences et au stress des préparatifs, il arrive que des pères tombent malades Comme chaque été, la saison estivale a été propice aux mariages. Les cortèges des mariées ont sillonné sans cesse villes et villages. Dans les boutiques spécialisées dans la vente de vêtements pour mariées, les espaces sont soudainement devenus exigus. Jeunes et moins jeunes femmes font le lèche-vitrine.
Les bijouteries sont également très convoitées pour l'achat mais également la location de bijoux, pour les plus démunis. Conséquence : les prix flambent.
A Bejaia-ville les prix ont fini par dissuader beaucoup de clientes. Une dame sexagénaire semble exténuée par ses tournées. A sa fille elle lance : «les prix des articles désirés sont en hausse. C'est cher ma fille, c'est cher à Bejaia, allons voir ailleurs».
Au quartier El Qods, les commerces de merceries sont plus fréquentés par les femmes que les boutiques de prêts-à-porter.
Alors les gens préfèrent faire ce genre de courses à El Eulma (Sétif), à Akbou, au marché hebdomadaire de Tazmalt ou encore à Tiliouacadi (Souk Oufella), un petit village perché sur les hauteurs de la Soummam. Ce souk draine des clients de partout, même des contrées les plus éloignées, car il est bien approvisionné en articles pour enfants et femmes, et surtout pour mariées.
Les filles promises au mariage le fréquentent particulièrement. «Tiliouacadi est apprécié non seulement pour son bon marché mais aussi pour la clémence de ses commerçants. Un article acheté peut être échangé ou remboursé avec le sourire en sus», nous dit une jeune fiancée, habituée des lieux venue de Seddouk faire ses emplettes en compagnie de ses parents. «Nous prenons très au sérieux nos clients en faisant attention à leurs goûts.
Nous les arrangeons au maximum pour ce qui est des prix», affirme un commerçant du village.
DES FUTURES MARIÉES EXIGEANTES
C'est connu, les futures épouses aiment faire un trousseau impressionnant. Néanmoins, «certaines privilégient la relation conjugale plus que ce qu'elles emporteraient avec elles, surtout les travailleuses car elles préfèrent investir leurs argent autrement», soutient ce vendeur de prêt-à-porter.
N'empêche, «des articles de différentes qualités et pour toutes les bourses sont disponibles. Les clientes ont l'embarras du choix», argue le commerçant. Des couvertures, des couvre-lits, des parures de draps coûtent entre 3000 et 7000 DA. Le ahayek ou assaku (couverture traditionnelles faite en laine) avoisinent les 10 000 DA. Lorsque l'on finit avec le trousseau qui coûterait parfois jusqu'à 250 000 DA, la future mariée passe à l'achat de ses bijoux en argent mais surtout en or.
Un gramme de ce précieux métal coûte entre 3000 et 4000 DA. Elle en prend jusqu'à 150 000 DA et celle ne pouvant pas en acquérir les loue. Face à ces exigences et au stress des préparatifs, «il arrive que des pères tombent malades par l'effet de l'hypertension à quelques jours de la célébration de mariage de leurs filles», confie un médecin. Car, ils ne sont pas en mesure de faire face aux dépenses trop exagérées imposées par la société.
Certains s'endettent pour ne rembourser que des années après. Le paradoxe, à l'entame du mariage, c'est la mère et sa fille qui font bloc contre le père le poussant ainsi à «fournir plus qu'il n'en peut pour le seul prestige vis-à-vis des autres surtout les cousins et les voisins», souligne un père «victime» de ce cas. Si la mariée sort comme une princesse de la maison familiale et bien nantie en vêtements d'apparats, aux yeux des femmes c'est le père qui reçoit les louanges. Autrement dit, les gens disent du père qu'il est à la hauteur de son devoir.
Sinon tout ce qu'il aurait donné à la fille en instruction ou en éducation vient en second lieu. Combien de pères se sont ruinés de la crainte du «qu'en-dira-t-on», pour se soumettre au diktat de la mode dispendieuse en vogue et qui n'en finit pas.
LA SALLE DE FÊTES, DERNIÈRE INTRUSE
Il est admis que de nouveaux comportements sont adoptés en Kabylie. Le dernière, organiser le mariage dans une salle de fêtes. Dans la wilaya de Bejaia, l'année précédente, plus d'une vingtaine de salles ont été fermées car ne répondant pas à la réglementation en vigueur. Les clients s'engagent nécessairement, contre cautionnement, des mois avant.
Les salles de fêtes dans la région sont nombreuses, même celles qui sont exploitées en toute clandestinité. L'investissement dans la construction de ce genre de salles est de plus en plus florissant. L'influence qu'impose la célébration du mariage dans les salles de fêtes sur les jeunes filles et les femmes est grande.
La tendance vers les dépenses sans retenue au détriment des humbles et des indigents, fait beaucoup de malheur dans la région pourtant réputée jadis solidaire et moins encline à l'apparat.
N. M.


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