Photo : Makine F. Le président de la République a adressé un message aux délégués africains réunis à la 19e Conférence des ministres africains de l'Industrie où il a estimé que l'échange d'expériences entre nos pays et la concertation régulière permettent de « parler d'une seule voix lorsqu'il s'agit d'aborder des questions de son développement ». M. Bouteflika a admis que l'Afrique a réalisé de meilleures performances avec un taux de croissance de 6% avant la crise. Ce qui témoigne «des efforts soutenus déployés pour relever les multiples défis de développement auxquels elle fait face». Le Président a appelé à renouer avec cette dynamique de croissance. Pour le chef de l'Etat, ces résultats, aussi remarquables soient-ils, sont «en deçà des objectifs du millénaire» et restent profondément marqués par des «disparités régionales.» Il n'en a pas moins cité les facteurs exogènes qui touchent notre économie. Le président de la République a souligné par ailleurs la faiblesse des infrastructures économiques qui a «indéniablement ralenti et bridé la croissance de l'Afrique». A ce titre, parmi les défis que devra relever le continent, le développement de ses infrastructures et la réduction des disparités entre pays pour «accroître l'attractivité de nos économies et accélérer la croissance.» Et ces défis ne sont pas insurmontables, souligne le chef de l'Etat, au regard de «la diversité des espaces et de la richesse des ressources naturelles». Le continent fonde de grands espoirs sur l'industrie puisque, dira le président de la République, la crise internationale a «repositionné l'industrie en tant que secteur incontournable du développement économique». Pour preuve, la plupart des pays, qu'ils soient développés ou émergents, ont bâti leur stratégie de sortie de crise sur «le soutien à l'industrie et son renforcement». Celle-ci constitue une source stable de création d'emplois et pourrait ainsi concrétiser notre priorité en «répondant aux aspirations légitimes de notre jeunesse». Notre ambition est de voir le continent entrer de plain-pied «dans le concert des économies industrialisées et occuper sa juste place dans l'économie mondiale», conclut-il
