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Rebonds : Vers une économie du «stress» énergétique
Publié dans Horizons le 02 - 04 - 2011

Deux questions problématiques et d'une lancinante actualité méritent réflexion. Il s'agit de deux questions portant sur l'énergie et, tout particulièrement, sur sa production et son économie. Faut-il en Algérie considérer le caractère épuisable des hydrocarbures qui constituent la source unique d'énergie, pour aborder, de manière sérieuse, les perspectives à la fois de développement des énergies renouvelables, et d'ancrage d'une véritable culture de l'économie de l'énergie ? Posée de cette façon, cette question est de nature à interroger l'enjeu de développement durable dont le pendant est économique et environnemental. Nul doute que le phénomène du réchauffement climatique a permis de poser, à une échelle plus élargie que celle des limites frontalières nationales ou du continent africain, la lancinante question de l'utilisation des énergies fossiles. Mais cette question est très vite évacuée du débat africain en tant que priorité mondiale qui n'est pas tributaire d'une action de l'Afrique, mais plutôt d'une action des grands pays industrialisés, responsables, eux, de 150 années de développement techno-industriel et donc aussi des grandes pollutions atmosphériques qui en ont résulté. Cela dit, qui n'est pas dit pour dégager l'Afrique d'une quelconque responsabilité climatique, mais plutôt pour poser les questions d'urgence qui engagent l'avenir du continent, y compris celui de l'Algérie, la priorité des priorités est celle du développement et de sa durabilité qu'on peut résumer à deux enjeux capitaux : pérenniser la ressource énergétique et pérenniser les conditions du développement durable.
A BAS LE GASPILLAGE DE L'ENERGIE !
S'il y a bien une spécificité algérienne qui suscite l'unanimité en Algérie, c'est bien celle qui concerne le prix de l'énergie à la consommation, qu'il s'agisse du prix affecté à l'industrie ou celui appliqué aux particuliers. Pour des questions d'équilibre social et de développement économique, le prix de l'énergie a été maintenu en deçà de seuils et, en tout cas, jamais cédé, au jour d'aujourd'hui, au prix coûtant, à l'instar de l'eau que désormais on déssale au gaz. Ce parti pris très engageant place l'équilibre social et le démarrage économique au-dessus du principe de commercialité qui dicte une valeur d'échange de l'énergie correspondant au moins à la valeur du réinvestissement à terme qui devra être consenti pour renouveler les infrastructures. Un parti pris qui s'avère être des plus respectables et qui s'explique par le fait que l'Etat algérien estime pouvoir compenser cette valeur par d'autres ressources, notamment celles de la fiscalité pétrolière, au lieu de faire supporter une facture trop lourde aux citoyens et opérateurs économiques. Ce principe accepté et admis, un hiatus apparaît, pourtant, qui parasite et rompt un équilibre salvateur. Il a pour nom : le gaspillage.
Ce gaspillage, à son tour, a plusieurs noms, dont le premier n'est autre que la non-optimisation et la non-rationalisation des modes et des moyens de production industrielle du fait du coût inconséquent de l'énergie qui n'a que peu de répercussion sur le coût final du produit. La sortie du premier responsable du secteur sur ce sujet illustre on ne peut mieux une situation où l'intervention de l'Etat est devenue plus que nécessaire pour dire et définir la part de concessions économiques et de soutien à l'industrie et la part de responsabilité qui incombe, en termes d'économie de l'énergie, aux industriels, dont le moindre des rôles est de préserver une ressource qui représente un atout différentiel précieux dans leur course incontournable vers la compétitivité.
Ce gaspillage a pour nom aussi la part déterminante que n'a pas encore une politique commerciale qui consisterait à faire barrage à tous les produits industriels énergivores qui n'ont plus leur place dans les marchés occidentaux, et qui arrivent, du fait d'une réglementation perméable et des prix à la vente plus qu'alléchants, à inonder les marchés et donc aussi à séduire les consommateurs algériens en quête de produits très bon marché.
Ce gaspillage a pour nom aussi des campagnes de sensibilisation à l'économie de l'énergie très timides, qui n'arrivent pas à concrétiser des impacts conséquents du fait du coût prohibitif de la diffusion qui leur est encore imposé par les médias publics, et du fait aussi de l'insuffisance des moyens mobilisés, notamment pour promouvoir, sur le moyen terme, la lampe à basse consommation (LBC). La LBC, dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'est découverte par la majorité des Algériens que par le biais de sous-produits asiatiques, «explosifs» et pas du tout économiques, écoulés chez le quincailler du coin. Et au moment où on promeut la lampe à basse consommation, de petites industries de fabrication de la lampe énergétivore, dont le monde ne veut plus, dite à incandescence, s'installent en Algérie.
Ce gaspillage a pour nom aussi des constructions qui ne répondent pas encore à l'exigence d'économie d'énergie au moment de leur conception et au moment où s'opèrent des décisions et des choix de coût et de matériaux.
VIVE LES ENERGIES RENOUVELABLES !
«L'Algérie n'est pas un parc à ciel ouvert pour des panneaux photovoltaïques européens !». Voilà qui a le mérite d'être clair et de placer notre pays dans des perspectives plus ambitieuses en matière de partenariat stratégique, en vue d'un grand projet méditerranéen pour le développement des énergies renouvelables (ER).
Les Européens, qui nourrissent des ambitions démesurées de croissance économique dans le domaine des énergies renouvelables et qui croient leur rôle, enfin venu, d'être les fournisseurs de l'énergie de demain, ont tendance à vouloir réduire le rôle des pays tiers-méditerranéens, en matière de développement des ER, à celui de réceptacles passifs de panneaux solaires et de pays où providentiellement le soleil consent un rayonnement à longueur d'année. L'Algérie ne se contente pas de résister à ce confinement dévalorisant et lésant ; elle se montre économiquement offensive et financièrement audacieuse en lançant un programme de développement des ER de très long terme.
Un programme qui, non seulement répond à l'impératif, aujourd'hui universel, de se préparer à l'ère de l'après-pétrole en faisant en sorte que l'argent accumulé de l'énergie d'aujourd'hui finance l'énergie de demain, mais tend également à structurer une activité industrielle autour de laquelle devraient graviter des centaines d'entreprises et qui pourrait absorber, sur le moyen et long terme, des centaines de milliers d'emplois. Cela, bien entendu, sans oublier les plans de charges qu'elle devrait induire pour des activités industrielles qui œuvrent dans le giron du secteur énergétique. Tout ce potentiel que les Européens connaissent bien et voudraient être les seuls à exploiter, Rouiba Eclairage en constitue le premier jalon et l'une des bases industrielles les plus déterminantes pour une industrie des énergies renouvelables, dont les enjeux immédiats et à venir sont respectivement l'intégration industrielle, à un taux très avancé, du photovoltaïque, et l'acquisition d'autres savoir-faire et technologies du renouvelable qui permettraient, à terme, une maîtrise des coûts de cette industrie et une autonomie par rapport à l'étranger.


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