Lors d'une cérémonie conviviale, maîtres Mohamed Chérif et Ahmed Mahmoudi, respectivement président de la chambre nationale et président de la chambre du centre ont inauguré, hier, le nouveau siège de la chambre centre des huissiers de justice au boulevard Colonel-Amirouche. Ils sont 700 huissiers recensés au niveau de cette région qui chapeaute 12 cours de justice qui comptent chacune un coordinateur et 70 tribunaux où il y est affecté un délégué. Parmi eux, il y a 180 femmes huissiers de justice. Mais la fierté des huissiers - ils sont unanimes à le souligner - est leur adhésion au Bureau International des Huissiers de Justice qui regroupe 120 pays. Parmi les pays membres, 90 ont voté pour l'adhésion de l'Algérie. «Ainsi, c'est le premier pays arabe à être membre au BIHJ», a indiqué Me Mohamed Chérif. En outre, l'Algérie assure le secrétariat général de l'Union Maghrébine des Huissiers de Justice. Cette adhésion à ces deux instances a été motivée par le fait que les jugements de justice sont exécutés dans le civil, à hauteur de 92% et dans le pénal à 95%. Actuellement, l'autre préoccupation des huissiers est la réalisation à Blida de la «Maison du huissier de justice». Une assiette de terrain de 2000 m⊃2; a été dégagée, mitoyenne de la cour. Les études ont été réalisées et les travaux vont démarrer incessamment. A propos de la mauvaise image que les citoyens se font des huissiers de justice, Me Ahmed Mahmoudi s'en défend, soulignant que «l'huissier n'est que le dernier maillon de la longue chaîne de la justice. Il faut que la décision de justice soit exécutée, sinon nous ne garantissons pas l'équité dans les droits pour les citoyens», a observé Me Chérif. «Mais nous avons introduit la notion de l'humanisation de la profession pour régler les problèmes d'expulsion et autres cas non pas par la violence mais à l'amiable», a indiqué, pour sa part, Me Mahmoudi. «D'ailleurs, la force publique n'est appelée en renfort que dans 10% des cas», ajoutera Me Chérif.