La «grève générale illimitée», prévue dès samedi prochain dans toutes les unités de production d'ArcelorMittal d'Annaba (ex-complexe sidérurgique d'El Hadjar) est «maintenue jusqu'à la satisfaction des revendications salariales», a annoncé mardi le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smain Kouadria. «Cette décision fait suite à l'échec des négociations avec la direction générale d'ArcelorMittal Annaba autour de la demande d'augmentation des salaires», a précisé le syndicaliste lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté également un rapport d'évaluation du partenariat avec la partie étrangère actionnaire à 70% au sein de cette entreprise sidérurgique. Dans ce contexte, M. Kouadria a jugé «nécessaire aujourd'hui, d'établir un véritable diagnostic du partenariat avec la partie étrangère», regrettant à ce propos que «toutes les décisions engageant la stratégie et le développement du complexe sidérurgique d'El Hadjar sont prises, depuis 10 ans, sans une bonne connaissance des données du terrain». Le recours à la grève générale illimitée a été décidé par les 31 sections syndicales UGTA lors d'une conférence nationale à Annaba. Approché par l'APS aussitôt après l'annonce de ce nouveau conflit collectif de travail, le chargé de la communication auprès de la direction générale d'ArcelorMittal Annaba avait indiqué qu'une augmentation de 24% des salaires de base, échelonnée sur trois ans (2011, 2012 et 2013), soit 8% par an, dont 4% sans condition, et l'autre moitié liée aux résultats de production, avait été proposée au partenaire syndical lors des rounds de négociations entamés, il y a deux semaines. Cette proposition, rejetée par le partenaire social, avait été faite «en dépit de la situation financière critique d'ArcelorMittal Annaba», a-t-il dit.
