Rachid Benaïssa à propos du foncier agricole : «La question est réglée» Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a insisté dans son intervention sur les progrès réalisés dans son secteur. Il a affirmé que le renouveau rural évolue dans la sérénité. « Nous avons, après plusieurs réunions, construit de bas en haut, avec la participation de la société civile et la répartition des richesse sur l'ensemble du territoire sans exclusion aucune », a-t-il affirmé. Le ministre, tout en optant pour le renforcement de la démocratie participative, a rappelé le règlement de la question relative au foncier agricole. Il a indiqué que sur l'ensemble des dossiers déposés dans ce cadre, 10.000 ne sont pas conformes. Ils devront passer par les commissions d'arbitrage au niveau des wilayas. « Une décision importante qui libérera à la fois les initiatives et investisseurs », a-t-il estimé. Le ministre a, sur un autre plan, rappelé les mesures prises par les pouvoirs publics pour booster la politique du renouveau rural. Il a cité, entre autres, l'intégration, dans de cadre de la dynamique de la mise en valeur, des terres privées, la mise en place d'approche par filière et les comités interprofessionnels. Cherif Rahmani, ministre de l'Environnement : «Il faut inculquer la culture environnementale» Le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Cherif Rahmani, a mis en avant les six chapitres sur lesquels repose la politique de son département ministériel, tout en saluant les efforts consentis par les walis. Il a expliqué qu'après avoir doté les communes de moyens, la réalisation des centres d'enfouissement technique et la fermeture de décharges publiques, « on a décidé la création d'entreprises de recyclage et la protection de quelque 1.500 espaces verts », en plus de l'inculcation de la culture environnementale dans les esprits. Le ministre a noté que sur 4500 entreprises, la moitié est polluante. C'est pourquoi, a-t-il dit, des contrats ont été signés avec certaines entreprises afin de les encourager de revoir à la baisse les gaz qu'elles émettent. Par ailleurs, tout en relevant les disparités dans l'aménagement du territoire, le ministre a estimé nécessaire la création de conditions permettant un aménagement durable. En outre, M. Rahmani a affirmé que pas moins de vingt plans d'action pour l'aménagement du territoire ont été réalisés, tout en plaidant à davantage d'organisation des responsables pour des relations calmes entre administration et administrés. « Les walis doivent être un trait d'union entre l'administration centrale et le citoyens », a-t-il estimé. Nourredine Moussa, ministre de l'Habitat : «220.000 logements ont été livrés depuis le début de l'année» Dans son intervention, le ministre de l'Habitat a mis l'accent sur les programmes de logements, tout en rappelant la distribution, toutes formules confondues, de pas moins de 450.000 unités. En outre, M. Moussa a affirmé que dans le cadre du présent programme quinquennal, 220.000 logements ont été livrés depuis le début de l'année en cours dans le cadre d'investissements publics pour la période 2010-2014, alors que 525.000 autres sont en cours de réalisation. M. Moussa a fait savoir que, désormais, le programme du secteur du logement pour les cinq prochaines années comprendra 2,45 millions d'unités contre deux millions initialement programmées suite aux instructions données par le président Bouteflika. Ce programme supplémentaire de 450.000 logements comprend ainsi 200.000 logements publics locatifs, 200.000 ruraux et 50.000 logements promotionnels aidés. Par ailleurs, la moitié du programme sera livrée avant fin 2014, a-t-il ajouté. M. Mustapaha Benbada à propos des infrastructures commerciales : «Huit milliards de dinars à la disposition des walis» Le ministre du Commerce a axé son intervention sur l'organisation, la régulation et le contrôle. Pour lui, l'organisation des infrastructures commerciales est indispensable pour assurer une régulation efficiente. A l'en croire, son département est disposé, dans le cadre d'un montage financier, à mettre à la disposition des walis quelque 8 milliards de dinars pour la réalisation de nouvelles infrastructures commerciales. En outre, il a invité les communes à s'équiper d'infrastructures commerciales pour mettre à terme au commerce informel, tout en soulignant l'impérieuse nécessité de réaliser des zones pour certaines activités commerciales. Parlant de la régulation, il a indiqué que celle-ci doit se faire, d'abord et avant tout, en amont.En ce qui concerne les mesures de facilitations, il a indiqué que de janvier dernier à fin avril, 165.000 registres du commerce ont été radiés, alors que pour la même période de l'année dernière, le nombre n'a pas dépassé les 60.000. Enfin, le ministre qui a annoncé le recrutement, pour le mois prochain, de 2.500 contrôleurs et inspecteurs, a rassuré que son département ministériel veille à ce que le marché national soit régulièrement approvisionné, notamment en produits de large consommation. M. Benmeradi, ministre de l'Industrie : «Les walis doivent assurer la régulation économique» Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a estimé dans son allocution que les réformes politiques et économiques auxquelles a appelé le président de la République impliquent inévitablement l'intervention des walis. Cette intervention, a-t-il précisé, ne pourra se faire sans le renforcement d'intervention de ces derniers. D'emblée, il a fait remarquer que l'investissement local a nettement reculé. Pour étayer ses dires, il a soutenu qu'il existe un décalage entre les ressources mobilisées et les résultats obtenus. Sur un autre plan, le ministre a estimé que le secteur privé doit prendre une place importante et qu'il faudrait parler, non pas d'entreprises privées et publiques, mais d'entreprises nationales. En outre, avec la création de nouvelles zones industrielles, le premier responsable du secteur de l'Industrie a invité les walis à assurer la régulation économique. M. Babès à propos de la concertation nationale sur le développement local : «La jeunesse est un axe nodal» Le président du Conseil national économique et social, Mohamed Seghir Babès, a, d'emblée, mis l'accent sur la jeunesse qui « constitue l'axe nodal de la concertation nationale sur le développement local ». M. Babès a affirmé que la feuille de route qui définit les modalités du déroulement de cette concertation, prévue avant la fin de l'année en cours, accorde une importance capitale aux jeunes. Ceux-ci seront largement impliqués dans les différents chantiers de cette démarche qui vise à adapter les objectifs de développement local aux attentes de la population. Leur implication permet, selon lui, de « capitaliser et de mobiliser un pôle de connaissances et de capacités créatrices au service du développement économique, social et humain du pays ». La feuille de route de la concertation fera contribuer tous les agents capables d'apporter des solutions aux problématiques du développement local. Il s'agit, a-t-il dit, des notables et des représentants de locaux de citoyens, des opérateurs économiques et l'expertise nationale. En outre, le même orateur a rappelé que des rencontres se dérouleront au niveau de chaque wilaya pour présenter les propositions et recommandations de développement. Celles-ci seront sanctionnées par six à huit assises régionales, à l'issue desquelles des recommandations seront soumises pour les travaux de la concertation nationale.