Le trafic aérien a repris à la fin de l'après-midi d'hier à l'aéroport international Houari-Boumediene après avoir été paralysé durant toute la journée d'hier par une grève du personnel navigant (stewards, hôtesses et chefs de cabine). Après trois heures de négociations avec la direction générale d'Air Algérie, le syndicat du personnel naviguant qui a déclenché ce mouvement de protestation pendant toute la journée d'hier a décidé de reprendre le travail. Durant cette réunion, une feuille de route a été tracée entre le conseil national du syndicat de la compagnie aérienne qui menait les négociations à la place du syndicat du personnel navigant, touché par une plainte en justice, dans laquelle le PDG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, s'est engagé, entre autres, à réviser à la hausse les salaires et à améliorer les conditions des protestataires. «Nous avons donné trois semaines à la direction de la compagnie aérienne pour concrétiser ses promesses», indique un syndicaliste. Le personnel navigant s'estime lésé du fait qu'il ne bénéficie pas des frais de mission durant ses missions comme c'est le cas pour le personnel navigant technique (commandant de bord et pilote de ligne). Selon un stewart, ces derniers touchent des frais de mission de 2000 DA l'heure lors d'un déplacement à Montréal, alors que le personnel navigant qui fait la même mission est exclu de cet avantage. Les grévistes revendiquent aussi l'augmentation de 20% de leur salaire «comme tous les autres secteurs qui ont dernièrement bénéficié d'augmentations», souligne le steward.