Il n'y aura pas de main d'œuvre marocaine dans le secteur agricole algérien. C'est en substance ce qu'a déclaré le ministre marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, lors d'une visite à Blida. «Le Maroc, lui-même, a besoin de main d'œuvre, surtout pendant la haute saison», a déclaré le ministre marocain interrogé sur l'éventuel renforcement du secteur de l'agriculture algérien par des saisonniers du voisin de l'ouest. Accompagné du wali de Blida et d'une importante délégation marocaine, l'hôte de l'Algérie s'est rendu à la minoterie d'Ain Romana, du groupe Semoulerie industrielle de la Mitidja (SIM). Le ministre maroracain a observé la première halte dans l'usine de la production de la farine et de la semoule, avant de vister les unités de fabrication de pâtes. «Ce sont de belles unités qui ont démarré petit à petit et qui ont réussi à s'étendre. En outre, il y a de l'intégration de l'amont agricole jusqu'aux usines de transformation», a déclaré M Akhannouch. Au sujet de la coopération entre les deux pays dans le secteur agricole, le ministre marocain a rappelé qu'il y a déjà une complémentarité avec le Maroc, « puisque nous avons déjà acquis des noyaux d'abricot en Algérie qui serviront à l'extraction de l'huile essentielle qui se fera au Maroc. Il y a aussi beaucoup de possibilités à mettre à profit au niveau du partenariat et des entrepreneurs des deux pays». Pour sa part, Hacene Ezzerraimi, vice P-DG du groupe SIM, a regretté que la dernière loi de finances ait «stoppée» les exportations des pâtes algériennes, d'autant que SIM en vendait au Maroc. «Nous avons fait le parcours du combattant pour arriver à pénétrer le marché marocain, mais la dernière loi de finances nous a empêché d'exporter nos produits», déclare le vice-président du groupe SIM.
