La contribution de l'Office National de la Culture et de l'Information (ONCI) est louable dans l'action culturelle en Algérie. La salle El Mouggar est devenue incontestablement un espace magique honorant la capitale. La scène est féerique et c'est dans ce lieu que le groupe Raïna Raï a démontré son meilleur talent dans un concert donné samedi dernier en soirée, à la salle El Mouggar. Sept musiciens, chacun avec son instrument, prêts à se donner à fond sur les machines. Il est 18 heures, le coup d'envoi est donné. L''amour, la passion, la douceur, la joie… tous ces sentiments ont été exprimés à travers des titres phares gracieusement chantés par ce groupe. On peut constater également le côté rythmique, qui est, faut-il le noter, particulièrement important pour ce genre de musique, l'on citera à titre illustratif : les claquements de mains ; une séquence rythmique caractéristique pour que l'on sache de quel type de chant il s'agit. Le public peu nombreux mais de qualité a acclamé, dansé ainsi que fredonné certains couplets connus tels «Raïna Raï», «Hagda», «Bye bye», «Mama», «Zaâma». Le raï de Raïna Raï sait mettre en évidence par la gestuelle, les arabesques, toutes les émotions liées au désir, la colère, la peine et la joie de vivre. Un très beau spectacle riche en émotions. La grâce et la force du raï mêlé à l'intensité du chant et de la musique ont touché le cœur du public. Rappelons que Djilali Amarna, élément fétiche du groupe auquel ses amis ont rendu hommage à ce concert, de son vrai nom Djilali Rezkallah, est décédé à l'âge de 48 ans. Souffrant depuis 2007 d'un cancer. Tout le monde pleure cette star du groupe Raïna Raï, connue pratiquement par tous les Algériens. Djilali n'est plus, mais sa musique et ses morceaux resteront éternels, «Ya zina», «Khalouni nebki», «Raïna hak» et bien d'autres morceaux qui font aujourd'hui partie du patrimoine algérien. Son image, sa danse particulière sur scène, sa voix resteront gravées dans la mémoire collective.
