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Rebonds : Tous alliés contre le terrorisme transfrontalier
Publié dans Horizons le 31 - 07 - 2011

Le terrorisme a structuré des politiques entières à travers le monde. Aujourd'hui, la lutte antiterroriste prend le pas dans un cadre de coopération aussi bien bilatéral que multilatéral et structure, à son tour désormais, des politiques qui font de la circulation de l'information et de l'échange d'expérience et des moyens les principales armes directes contre l'hydre terroriste. La visite, la semaine écoulée à Alger, du conseiller du Premier ministre britannique pour la lutte antiterroriste en Afrique du Nord et au Sahel, le général-major Robin Searby traduit le chemin important parcouru en matière de coopération entre Alger et Londres dans la lutte antiterroriste. Cette visite vient en fait à point nommé pour évaluer les jalons d'une coopération qui s'inscrit, ces dernières années, dans un processus évolutif qui porte des objectifs de lutte et sécuritaires allant au-delà des enjeux de sécurité des seuls deux pays.
UN CONTEXTE QUI S'Y PRÊTE...
Il s'agit, effectivement, d'une coopération qui brasse dans un ensemble de dispositifs nationaux et internationaux et qui garde un regard régional et transcontinental où l'Algérie, de par sa position géographique et son expérience dans la lutte antiterroriste, semble avoir une place de pivot dans un contexte sécuritaire international et régional inquiétant. M. Kamel Rezzag Bara, conseiller auprès du président de la République, qui s'est entretenu avec son invité, principalement, de questions relevant de la concertation commune dans le cadre de la lutte antiterroriste, s'est vu échanger avec ce dernier à propos des perspectives de la 3e réunion du groupe bilatéral de coopération algéro-britannique dans la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité. Cette réunion, comme son nom l'indique, suit les première et deuxième du genre qui ont eu lieu successivement en 2009 et 2010 à Londres. C'est Alger qui accueille cette fois-ci ce rendez-vous prévu en octobre. Ce qui augure d'un suivi rigoureux et périodique d'un dossier qui a fait son chemin ces dernières années et auquel Algériens et Britanniques semblent attacher un égal intérêt au vu des enjeux qui le sous-tendent. D'où l'importance d'un cadre de coopération bilatéral consacré aux questions de lutte antiterroriste et de sécurité dont la vocation est de donner corps à un véritable dialogue et à la concertation entre les deux pays. A ce titre, l'ensemble des questions relatives à la lutte contre le terrorisme de nature transnationale intégrant aussi bien les dimensions politique, diplomatique, judiciaire, opérationnelle que de coopération technique figurent dans l'éventail des éléments qui doivent être instrumentés dans le cadre de cet échange.
... DONT LA CRISE LIBYENNE
Le terrorisme a structuré des politiques entières à travers le monde. Aujourd'hui, la lutte antiterroriste prend le pas dans un cadre de coopération aussi bien bilatéral que multilatéral et structure, à son tour désormais, des politiques qui font de la circulation de l'information et de l'échange d'expérience et des moyens les principales armes directes contre l'hydre terroriste. Mais aujourd'hui l'efficacité de la lutte antiterroriste n'est pas suspendue à la seule création de cadres de coopération et de concertation. Elle requiert également une grande capacité d'écoute et une réactivité qui soit à l'épreuve des calculs politiques étroits. C'est le cas de toute la sous-région subsaharienne et du Sahel où les activistes d'al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) écument des régions entières, défiant les frontières et faisant de la prise d'otages occidentaux un pain béni pour se rééquiper en armes et munitions, se réapprovisionner en vivres et enrôler de nouvelles recrues au sein de la jeunesse oisive et désespérée de ces régions.
Ce que Rezag Bara prenait soin de confier à son interlocuteur britannique, concernant la crise libyenne et les risques sécuritaires qu'elle implique pour la région entière et tout particulièrement pour la sous-région sahélo-saharienne, que l'Agérie, par les voix d'autres responsables, n'a pas cessé d'en faire état devant toutes les instances et à chaque rendez-vous continental et même international. Cela, depuis le début de cette crise qui semble perdurer, posant la lancinante question de la perméabilité des frontières libyennes aux arsenaux de guerre qui semblent être devenus dans ce pays la denrée qui circule le mieux.
L'opinion internationale, qui semble davantage, et à chaque fois, préoccupée par des armes qui entreraient en Libye, devrait plutôt s'inquiéter du cheminement inverse qui semble être le plus probable, les terroristes d'Aqmi ne pouvant, certainement, que profiter des failles sécuritaires induites par la situation en Libye, pour braconner sur les sentiers obscurs de la course à l'armement et à la terreur. D'ailleurs, l'argent qui semble avoir circulé en Libye du fait de ce conflit pourrait un jour refaire surface, reconverti on ne sait en quels instruments de mort du terrorisme. La crise libyenne pourrait véritablement être source de tous les maux pour toute la région.
PAS D'ARGENT POUR LES PRENEURS D'OTAGES
Est-il besoin de se concerter pour savoir que les Britanniques et les Algériens sont d'accord, en tous points, sur la question de la rançon au terrorisme preneur d'otages ? Les deux pays affichent en effet leur irrédentisme par rapport à l'éventualité d'un quelconque versement de rançons suite à une prise d'otages. En fait, le propos, entre les deux pays, c'est surtout d'assurer, du côté britannique comme du côté algérien, la plus large audience au principe de non-paiement des rançons aux terroristes en vue de l'adhésion de la majorité des pays, surtout ceux occidentaux dont les ressortissants sont la cible privilégiée des preneurs d'otages. Il faut rappeler que, sur cette question, l'Algérie a fait entendre sa voix et suscité l'adhésion aussi bien des Américains que des Britanniques, dénonçant des opérations de paiement de rançons menées par des pays européens à Aqmi, moyennant la libération de leurs nationaux. Ce sont des millions d'euros qui avaient changé de main, tombant dans celle criminelle des terroristes. Implicitement, ce n'est là ni plus ni moins qu'un soutien au terrorisme par le financement. Et au vu des montants versés,
al Qaîda au Maghreb islamique avait eu de quoi s'armer, se nourrir, recruter et même se payer de nouvelles alliances avec les tribus pauvres de la région. Les payeurs de rançons, quand il s'agit d'Etats souverains, sont indéfendables.
Enfin, le fait que l'Algérie soit reconnue et perçue comme un pays pivot dans la lutte antiterroriste n'est pas une vue de l'esprit, mais une réalité dont les motivations concrètes sont évidentes. D'abord l'expérience, malheureusement, accumulée durant la décennie noire, ensuite les nombreuses questions, très tôt soulevées par l'Algérie à l'adresse de la communauté internationale sur la réalité du terrorisme, mais qui n'ont trouvé un réel écho qu'après le 11 septembre 2001, et enfin le fait que l'Algérie soit en mesure de fédérer un véritable effort régional de lutte multifrontale contre le terrorisme.


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