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Deux projets de films de Ali Mouzaoui : Histoire et hommage à Abderrahmane Bouguermouh
Publié dans Horizons le 03 - 09 - 2011

Celui qui possède le verbe enchanteur, le célèbre réalisateur Ali Mouzaoui À deux projets de cinéma. Il s'agit du long métrage «Le menteur» et un autre film documentaire «Mon ami, mon double», consacré à la vie, à la pensée et à l'œuvre d'Abderrahmane Bouguermouh. Le projet de film «Le menteur» est une peinture sociale ; le personnage principal, Si Ahcène, vieux capitaine de l'ALN, en est le pivot central. Il est la jonction entre deux époques. Conçu consciemment dans une vision manichéenne mais complexe, il est le dépositaire de la douleur d'un peuple puisque Si Ahcène est un invalide de guerre perclus sur un fauteuil roulant. Il est dépositaire de l'Histoire, Si Ahcène garde une mémoire vive des faits et des hommes. Il est le représentant de la résistance populaire, il puise l'espoir, il est profondément sensible, humain. Selon Ali Mouzaoui, «Le menteur» est un projet de feuilleton qui chante et met en exergue les valeurs essentielles du travail et de l'intégrité citoyenne. Il cerne le sens de l'utilité que doit ressentir chacun de nous. Ce long métrage revient sur la nécessité de revoir notre histoire et redorer l'héroïsme des hommes. Il est évident que sans les héros, l'idéal s'estompe. Si Ahcène est un repère attachant parce que naturellement et humainement magnifié. Loin de vouloir une œuvre moralisatrice, ce réalisateur
indique : «Je souhaiterais conjuguer les efforts d'une équipe pour parvenir à donner un film humain. Je pense que cette réalisation puise sa crédibilité en travaillant des portraits réalistes où pourront s'identifier positivement des jeunes ballottés entre les incertitudes des départs et les bilans pessimistes hâtifs.»
Quant au second film, Ali Mouzaoui s'exprime au sujet du réalisateur de la «Colline oubliée» : «Bouguermouh est un modèle d'une personnalité pour qui, l'instruction qu'il recherchait avait pour objectif, non seulement de parfaire sa personnalité mais surtout d'être utile à la communauté afin de mettre à son profit le savoir et la connaissance. Toute sa vie, il a mené ce culte et cette quête de la science.
Il poursuit : «C'est ainsi que nous nous rendons auprès d'un homme mature et paisible avec l'intention de l'écouter. Avec lui, nous abordons différentes questions qui préoccupent l'Homme dans toute son universalité. Sans retenue ni tabou, sans haine ni chauvinisme, il déploie devant nous sa vision de l'identité et la culture. Nous scrutons son univers intérieur à la recherche de sa compréhension du concept de la douleur, de l'absence.» Regard incisif, limpide, Abderrahmane Bouguermouh nous livre sa perception de l'amitié avec des souvenirs vivants, tangibles. Il nous parle d'amour, de son pays… Il évoque avec un frémissement propre aux grands poètes les immenses espaces où il a fait ses films. En homme de réflexion, en libre penseur, il évoque les thèmes du bonheur, de la foi de la mort.
Ces films captiveront probablement le public algérois. Ceci s'explique, a priori, par l'importance des thèmes traités, l'histoire et la création. Un grand nombre de comédiens et de jeunes cinéastes prendront part à cette nouvelle «aventure», qui nous permettra certainement, vu la qualité des œuvres de Ali Mouzaoui, de renouer avec le plaisir que procure le patrimoine filmique national et universel. Après avoir obtenu un diplôme d'assistant réalisateur à l'Institut de formation de la télévision à Alger, il part en URSS où il poursuit des études à l'Institut supérieur du cinéma de Moscou ( 1974 à 1980), où il suit une formation de metteur en scène de cinéma, spécialité film d'art, et obtient parallèlement le diplôme de Master of Arts. De retour au pays, il travaille à la télévision algérienne jusqu'à 1987 et où il réalise des documentaires : «Cicatrices», «Architecture traditionnelle», «Barberousse, mes sœurs», et «Début de saison».
Il se consacrera alors à la réalisation cinématographique. Puis, il se met à l'écriture romancière. Il signe son premier roman intitulé «Thirga au bout du monde» paru aux éditions L'Harmattan (Paris, 2005). Un autre roman «Les dieux déchus» est en chantier. Il signe aussi en 1987 des films documentaires tels «Dda l'mouloud» (film documentaire consacré à Mouloud Mammeri) et «Ombres et mémoire», une série documentaire. Il a aussi réalisé des films de fiction comme «Début de saison, les bandits d'honneur de Kabylie», «Les piments rouges» ou «Portrait de paysagiste» (sélectionné aux festivals de Carthage, de Ouagadougou et de Florence). Il a aussi participé à la réalisation du film «La Colline oubliée» (conseiller artistique).
Dès 1995, il opte pour le titre de réalisateur indépendant et compte à son actif «Je suis chrétien», «Ahellil du Gourara», «Le bijou des Ath-Yanni», «Sur les ailes du vent», «Mimezrane, la fille aux tresses». Avec le soutien du FDATIC et la manifestation «Alger 2007, capitale de la culture arabe», il obtient le prix spécial Jury à la 8e édition du Festival du film amazigh de Sétif, et le prix du meilleur Scénario, Grand prix du Festival d'Agadir.
Il est aussi formateur de plusieurs promotions d'assistants réalisateurs, d'opérateurs de prise de vue, de monteurs, pour le compte de la Télévision algérienne. Il est aussi enseignant à l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du spectacle (ISMAS), filière assistant réalisateur. En 2008, il fonde «L'Espace d'Ecriture Scribe» à Tizi Ouzou. Actuellement, Ali Mouzaoui travaille sur une autre réalisation cinématographique sous forme de documentaire-fiction consacrée à l'illustre écrivain Mouloud Feraoun.


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