C'est le XVIIIe siècle qui a vu la mode vestimentaire évoluer dans la société iranienne de l'époque pour s'adapter aux tenues européennes. Un engouement pour l'Occident qui a causé une rupture avec les tendances ancestrales. Jusqu'au XVIe siècle, les Iraniennes de la cour safavide (1501-1736), les femmes portaient encore le costume à l'ancienne, style sobre et élégant utilisant des tissus et des parures «les plus chers du monde». L'élégance de ces dames de la cour voulait que l'on choisisse des textiles somptueux, brodés de fils d'or. Les tuniques longues, entaillées jusqu'à la taille étaient couvertes par-dessus d'une chemise, laquelle chemise en soie était agrémentée d'une robe (rada), vêtement couvrant le buste et tombant sur les jambes. La chemise soit blanche ou en couleurs était boutonnée sur l'épaule droite. Le costume féminin ne pouvait être sans une écharpe appelé en perse «châl». Large bande d'étoffe, de velours ou de cuir qui était nouée autour de la taille. Le pantalon attaché aux chevilles était porté sous la tunique ou le chemisier. En hiver les vêtements étaient doublés afin de protéger du froid. L'habit particulier des Iraniennes était une longue jupe ou «chaliteh» qui descendait jusqu'aux chevilles. Des bottes de cuir ou de toile complétaient la tenue, sans parler des foulards ou fichus couvrant tête, épaules et gorge. D'autres couvre-chef faisaient partie de la tenue des femmes aristocrates ou issues de familles riches : chapeaux agrémentés de pièces d'or, de pièces précieuses ou de pièces d'argent. Enfin, le tchador, ce long voile enveloppant entièrement le corps et la voilette en dentelle couvrant le visage étaient indispensables pour sortir dans la rue. (Revue culturelle)
