Les résultats de la tripartite sont plus que mitigés et c'est le patronat qui en est sorti gagnant, a déclaré, hier, Louiza Hanoune, lors de la seconde journée des travaux de la session centrale du Parti des travailleurs (PT). «L'UGTA n'a eu gain de cause que dans une partie minime de ses demandes légitimes. Au lieu d'évoquer les répercussions de l'annulation de l'IRG et la suppression de l'article 87 bis, il fallait se demander sur les acquis du patronat qui a déjà gagné des dizaines de cadeaux et qui profite encore de 80 milliards de dinars comme allègement de dettes. En plus, beaucoup de travailleurs chez le privé ne sont pas déclarés. C'est injuste», a dit la secrétaire générale du PT qui a indiqué que l'article 87 bis dure malgré qu'on soit sorti du plan d'ajustement structurel il y a douze ans. Mme Hanoune a ajouté que les travailleurs et les retraités s'attendaient à des mesures importantes pour améliorer le pouvoir d'achat. «Il faillait que le gouvernement répondent favorablement à leurs attentes. Au Parti des travailleurs, nous sommes pour une République sociale qui protège toutes les couches sociales. Lorsque nous interpellons le gouvernement, nous le faisons pour défendre la souveraineté nationale … pour qu'il y ait une véritable cohésion sociale», a-t-elle argumenté. Dans ce sillage, Louiza Hanoune, a annoncé qu'une conférence internationale sur le thème «Contre la guerre d'occupation, contre l'ingérence dans les affaires internes des pays», serait organisée avant la fin de l'année par le PT en collaboration de la centrale syndicale. «Les 5 et 6 octobre prochains aura lieu une réunion d'évaluation», a-t-elle encore indiqué. Selon elle, les membres du Comité central de son parti ont insisté sur la question dangereuse de la «guerre contre la Libye sous la couverture de l'OTAN, ce qui fait que ce pays est devenu une bombe à retardement et qui a des retombées sur tout les pays de la région». Pour le PT, il s'agit là de l'autre face de l'impérialisme qui n'a pas pu réagir lors des révoltes populaires en Tunisie et en Egypte. Mais qui s'est rattrapé dans les phases des périodes transitoires et en Libye. D'après Hanoune, le choix de ce pays n'est pas fortuit car, «la précarité de l'Etat libyen est apparue au grand jour. La boite de pandore a été ouverte à travers la Libye. À la demande du CNT, l'OTAN a prolongé sa présence dans ce pays de 3 mois parce que les civils sont menacés. C'est normal, ces derniers sont ciblées par les forces de Kaddafi, par les gens armés et par les forces de l'OTAN», relève-t-elle. La SG du PT a, à l'occasion, salué la position algérienne de respect du principe de non ingérence. «Notre pays ne peut pas rester à l'écart. Des développements nous sont imposés. Mais, il faut être prudent. Nous soutenons aussi la création d'un nouveau commandement militaire à Illizi et l'augmentation du budget de la Défense», a-t-elle ajouté.
