Photo : Slimene SA. Partir de la vallée de Oued Sebaou au pied du Djurdjura pour pratiquer l'agriculture dans le désert nécessite vraiment du courage. L'exploitation Sadoudi est un véritable exemple de détermination ! Hacene Sadoudi est parmi ceux qui ont été tentés par l'aventure. Il a surtout réussi, grâce à sa ferme volonté, dans la wilaya des Zibans. M Sadoudi dit que durant les années 80, lui, son père et trois de ses frères, exploitaient une ferme familiale ainsi que d'autres fermes au niveau de la région d'Azazga dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Pendant la décennie noire, ces agriculteurs : deux techniciens supérieurs et deux ingénieurs en agriculture ont tenté leur chance à Biskra. Au départ, dans les années 90, ces passionnés de la terre ont loué des terres pour la plantation de la pomme de terre et de la pastèque. Comme la saison a été fertile et l'environnement du travail leur convenait, ils ont eu l'opportunité d'acheter, par la suite, une grande surface pour l'exploitation agricole. Depuis, les Sadoudi ont développé l'arboriculture, le palmier dattier et l'élevage. Leur amour de la terre et leur volonté de labeur leur ont permis de se classer premier producteur de blé durant la campagne 1995/1996. 3 600 est le nombre de palmiers (non producteurs pour le moment) qu'exploitent Hacene et frères. Cette quantité n'est pas le fruit du hasard. Les membres de cette exploitation ont investi toutes leurs économies dans le travail de la terre. Même les bijoux de leurs femmes ont bouché bien des trous ! Pour ce qui est de l'élevage, Hacene a avoué qu'ils l'ont fait pour uniquement bénéficier des fumiers. Ils ont plus de vingt vaches laitières et sept génisses pleines, et vendent le lait même à Batna. Le problème majeur cependant chez les Sadoudi c'est l'irrigation. L'eau n'est pas disponible. Et, pour avoir une autre autorisation de forage, les services de l'agriculture au niveau de la wilaya exigent la possession d'une palmeraie. L'exploitation de Sadoudi, n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Selon un représentant de la chambre d'agriculture, il existe des centaines d'agriculteurs qui sont venus du nord pour exploiter dans le sud. Ne dit-on pas que, le Sahara est la seule chose qu'on peut détruire par la construction ?
