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Amar Takdjout, président de la Fédération nationale de textile, à Horizons : «L'Etat doit libérer le secteur de ses dettes»
Publié dans Horizons le 29 - 11 - 2009

- Le SNMG a créé un problème de tassement des salaires. - On peut copier les modèles comme cela se fait en Chine ou en Turquie. Dans cet entretien, le président de la Fédération nationale de textile (FNT), affiliée à l'UGTA, Amar Takdjout, fait un état des lieux d'un secteur qui commence à connaître un essor timide et qui a besoin de l'Etat pour sa redynamisation. Le président de la FNT évoque aussi les attentes des travailleurs de ce secteur de la prochaine tripartite prévue les 2 et 3 décembre.
Le secteur du textile est passé par une rude période à l'origine d'ailleurs de la fermeture de plusieurs entreprises publiques. Peut-on savoir dans quelle situation se trouvent actuellement les entreprises opérationnelles ?
La situation actuelle est meilleure qu'en 2008 et beaucoup plus qu'en 2007. Nous sentons qu'il y a une amélioration, une évolution même si elle est minime. Mais les entreprises sont encore déficitaires. Il ont des dettes de l'ordre de 7 milliards de DA dont 2,5 milliards de DA comme dette fiscale et 4,5 parafiscale. Quant au découvert bancaire, il s'élève à 40 milliards de DA.
Mais cela ne veut guère dire que le secteur est à l'arrêt. Nous produisons mais pas suffisamment. Notre capacité de production est de 150 millions de mètres linéaires en textile et nous n'en produisons que 25 millions destinés aux institutions de l'Etat. On peut aller au- delà de cette quantité.
Les entreprises nationales subissent le dérèglement du marché local, la concurrence déloyale et l'importation tous azimuts d'une manière anarchique. Il ne faut pas oublier le fait que l'informel a tué l'industrie de textile en Algérie. Heureusement que la loi de finances complémentaire comporte des mesures qui apporteront des effets très positifs sur le secteur.
Quel est justement son impact ?
Cette évolution en matière de production s'est faite grâce aux décisions prises par les pouvoirs publics, notamment la loi de finances complémentaire de 2009 et j'espère que la loi de finances de 2010 apportera autant d'appui pour la protection de la production nationale. Les mesures contenues dans la LFC ont un impact positif car elles favorisent la production nationale à l'exportation. Chose qui incitera les entreprises nationales à reprendre leur activité ainsi que leurs parts de marché.
Nous pouvons même augmenter notre production à 35 millions de mètres linéaires ce qui n'est pas négligeable en premier lieu. Il faut que ces mesures soient consolidées pour que ce secteur retrouve sa place initiale qui était assez importante en termes d'emplois créés et également de capacité de production. La première des choses à faire c'est la remise à niveau de l'outil de production. Pour ce faire, il est impératif de commencer par l'assainissement financier des entreprises. La redynamisation du secteur ne peut se faire sans le renforcement de l'investissement.
Il faut tenir compte également du matériel obsolète qui a trente années et même plus. Nous préconisons également un plan de formation. Ces éléments constituent l'urgence pour redynamiser ce secteur et surtout pour qu'il puisse répondre au marché; il ne faut pas oublier ni occulter l'innovation et la recherche.
Qu'est-ce qui se fait justement dans le cadre de la formation ?
Il y a les SGP qui ont pris l'initiative de remettre la chose en l'état avec l'institut de Boumerdès pour la formation des ingénieurs en textile. Il y a un plan dans ce sens mais il faut qu'il y ait une célérité dans son application. Il s'agit de remettre en l'état les instituts et les écoles de formation pour permettre aux jeunes de côtoyer ces métiers qui sont très intéressants.
Pourtant, la stratégie industrielle telle qu'elle est élaborée met le secteur du textile au second plan
Les pouvoirs publics doivent accompagner les entreprises, ils n'ont pas le droit de les abandonner. Beaucoup d'entreprises ont été fermées. Une quarantaine en tout. Dans la confection, le trois quart a été fermé. Il y avait un choix, celui d'aller vers une économie de marché et la privatisation. Celle-ci n'a pas réussi dans le secteur du textile. Je crois que ce n'était pas bien réfléchi. Le désintéressement des pouvoirs publics n'a fait que réduire les investissements dans le secteur. Cela a été une erreur de stratégie. Je ne suis pas d'accord quand on dit que la stratégie industrielle se confine dans la création des pôles mécanique et électronique. Quand on est incapable de fabriquer une paire de chaussures on sera incapable de fabriquer une voiture ou un micro-ordinateur. Tous les pays ont commencé par l'industrie de la transformation et de la manufacture. Il n'y a que l'Algérie qui a occulté ce secteur. Il faut seulement lui donner la place qu'il mérite.
Mais se pose la question de la qualité de la production qui laisse à désirer …
Vous croyez que l'Algérien ne peut pas copier les modèles comme cela se fait en Chine ou en Turquie ?
Ces deux pays n'ont pas créé leur propre label. Si on n'arrive pas à créer on peut copier. Je préfère cela à la contrefaçon. Il faut savoir que l'Algérie consomme 600 millions de mètres linéaires tous importés alors que notre production ne dépasse pas les 5% de nos besoins. C'est vrai que nous avons perdu beaucoup mais il reste des entreprises capables de produire. Il y a une frilosité entre le privé et le public.
Ils doivent avoir une complémentarité. Nous avons commencé au niveau de la Fédération à nous concerter avec le privé en vue de trouver la possibilité d'organiser des assises, plutôt une rencontre préliminaire pour trouver des solutions aux problèmes du secteur. Notre objectif est de créer une fédération patronale de l'industrie du textile, du cuir et de l'habillement. Nous devons encourager le partenariat public-privé.
Il reste deux jours à la tripartite. L'industrie du textile est-elle inscrite dans la feuille de route de la Centrale syndicale ?
J'espère que le dossier du textile sera sur la table de la tripartite. Le SG de l'UGTA M. Sidi Said avait dit que les dossiers des entreprises industrielles feront l'objet d'une discussion soit en tripartite ou en bipartite. La priorité à mon sens c'est la relance de la machine de production industrielle. On a pris la décision pour l'effacement des dettes de l'ENIEM pourquoi pas les entreprises de textile ? Il faut que les décideurs comprennent que le textile a une place prépondérante dans l'économie nationale. Si on fait en amont de la matière et on donne aux transformateurs, il va y avoir une multiplication du nombre d'entreprises. Dans les années 70, le secteur public comptait 45000 salariés pour une production de 100 millions de mètres linéaires et le privé 150 000. Maintenant nous sommes autour de 16000 travailleurs et autant dans le privé. Ce sont des emplois à préserver.
Il est question également lors de la tripartite de revaloriser le SNMG et l'amélioration du pouvoir d'achat
Le plus important c'est de savoir quel serait son impact sur les salariés. Toute la question est là car c'est toujours la première catégorie, à savoir les cadres, qui en bénéficient. A notre niveau, nous sommes en train de négocier les régimes indemnitaires avec les partenaires sociaux. Un accord de principe a été arrêté. Les salariés ont besoin de mesure de motivation mais il faut tenir compte également de la fragilité de l'entreprise.
Ce n'est pas facile de trouver le consensus entre les deux. Outre cela, nous sommes en train de discuter les conventions sectorielles. Avec le nouveau SNMG qui sera décidé, nous devons aboutir à l'assainissement des grilles de salaire car il y a beaucoup de problèmes. Le SNMG est un élément qui a créé un tassement des salaires. Le nouveau travailleur est payé presque comme l'ancien. C'est pour cela que nous prônons l'abrogation de l'article 87 bis et nous souhaitons que l'UGTA ira dans ce sens lors de la tripartite. C'est vrai que sa suppression coûtera très cher aux pouvoirs publics mais je pense qu'il faut trouver un mécanisme qui doit clarifier le niveau social de tout salarié. Il y a une anarchie salariale. A chaque fois qu'on augmente le SNMG c'est la première catégorie qui en profite. Il n'y a plus d'identification catégorielle des salaires.
Le ministre de l'Education a obligé les élèves à mettre des tabliers de couleur unifiée. Une décision qui n'a pas été appliquée à défaut de tabliers sur le marché…
Pour assurer 8,5 millions de tabliers, il faut 20 millions de mètres linéaires à mettre à la disposition des transformateurs. Cette quantité n'était pas disponible sur le marché. Seulement 2 millions de mètres était prêts. Le secteur public était obligé de faire de la soutraitance au privé. Il y a eu une anticipation dans la prise de décision. Le ministre a créé une demande mais celle-ci na pas été suivie ni par le ministère de l'Industrie ni par celui de la PME-PMI. Le manque de coordination est à l'origine de ce déficit.
Des milliers d'emblèmes ont flotté après la qualification de l'équipe nationale. Le privé s'est encore une fois imposé
Les entreprises publiques ont eu, en effet, une action très timide faute de matière première mais nous allons nous rattraper.
Nous mettrons à la disposition de notre jeunesse des tee-shirts et des drapeaux à des prix très compétitifs.


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