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Un salon pour la relance de l'industrie de la chaussure et du cuir : L'Algérien trouvera-t-il chaussure à son pied ?
Publié dans Horizons le 02 - 01 - 2010

Photo : Slimene SA. Avec la réduction de l'importation annoncée dans la loi de finances complémentaire 2009 et réaffirmée dans la loi de finances 2010, les opérateurs économiques algériens sont à la recherche de formules pour relancer des secteurs qui peuvent rapporter gros à l'Algérie en matière d'exportation, à l'exemple de la chaussure.
Naceur Eddine Kara, vice-président de l'Association des exportateurs algériens, a pensé avec son groupe à organiser un salon international comme prélude à la relance de l'industrie de la chaussure. Une initiative que Amar Takdjout, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et des cuirs, approuve entièrement en estimant que ce salon sera une occasion pour gagner des partenariats en termes de formation et de création, parents pauvres du secteur de la chaussure, du cuir et de la maroquinerie.
C'est officiel, le premier Salon international du cuir, de la chaussure et de la maroquinerie aura lieu au mois de mai 2010. «C'est pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur un secteur qui a connu ses heures de gloire des années durant.
C'est pour aider à la relance de l'industrie de la chaussure qui nous fait actuellement défaut», explique Naceur Eddine Kara, vice-président de l'Association des exportateurs algériens et organisateur de cette manifestation au nom de son groupe économique Siva. Selon une étude qu'il a effectuée, le citoyen algérien consomme en moyenne trois paires de chaussures par an. «Ce qui signifie que le peuple algérien a besoin de 105 millions de paires de chaussures en moyenne par an», révèle-t-il. Avec la relance de l'industrie de la chaussure et du cuir, poursuit-il, plus de 900 mille emplois pourront être créés . «Ce secteur offre un grand potentiel en termes d'emplois. D'autant plus que nous avons des professionnels dans ce domaine. La relance de ce secteur vient à point nommé avec l'ambition de l'Algérie d'augmenter son taux d'exportation hors hydrocarbures. On devrait suivre l'exemple de la Tunisie qui réalise, chaque année, 7 milliards de dollars dans l'exportation du cuir, de la chaussure et de la maroquinerie.
D'ailleurs, le ministère de l'Industrie a salué l'organisation de ce salon», assure-t-il. L'importation de ces produits dont le coût faramineux sera également considérablement réduit grâce à cette relance. Ce qui va avec les aspirations de la loi de finances 2010 qui maintient la réduction de l'importation. «L'importation de la chaussure doit être incluse dans cette réduction. Nous devons penser à une stratégie pour relancer ce secteur d'activités en encourageant les investisseurs étrangers à se lancer dans ce domaine pour une production locale de la chaussure, avec l'ouverture d'usines de fabrication de chaussures», suggère-t-il.
L'INNOVATION, UNE NÉCESSITÉ
Des pays étrangers, grands fabricants de la chaussure et du cuir, sont invités à prendre part à ce salon qui est, rappelle M. Kara, est une première en Algérie. «Nous avons contacté les plus grands spécialistes de cette industrie, comme l'Italie, la Chine, la France, le Portugal, le Maroc…Du côté algérien, nous avons sollicité les industriels du cuir et les unités et ateliers de la chaussure privés et étatiques», fait-il savoir.
Cela dit, les unités et ateliers locaux de la chaussure ne sont pas très nombreux et les produits qu'ils proposent ne sont pas très compétitifs du point de vue qualité. C'est l'avis de beaucoup de commerçants qui préfèrent importer les chaussures de l'étranger. «Nous avons les matériaux dont nous avons besoin, le cuir notamment. Mais ce qui nous manque, c'est l'innovation, la création. La belle chaussure algérienne faite entièrement en cuir n'est pas disponible mais quand elle le sera, elle coûtera très cher, comme dans tous les pays du monde.
C'est le haut gamme. Le problème avec nos fabricants de chaussures est qu'ils se contentent de confectionner des chaussures bas de gamme. Or, pour répondre aux besoins de tous les consommateurs, ils doivent proposer des produits haut, moyenne et basse gamme. Nous avons du cuir de bonne qualité. Il faudrait maintenant savoir comment le façonner et l'utiliser», explique, pour sa part, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et des cuirs, Amar Takdjout. «L'Algérie est capable de fabriquer de la belle chaussure. Les chaussures pour femmes qu'Air Algérie, par exemple, commande pour ses employés sont un vrai plaisir pour l'œil. Elles sont fabriquées localement !», précise-t-il en faisant savoir que l'Algérie produit approximativement 100.000 chaussures par an, (sociétés publiques et privées).
Du côté des commerçants, l'un dont le magasin est situé au niveau de la Rue Larbi Ben M'hidi, affirme avoir, dans sa vitrine, des produits locaux qui proviennent d'un atelier de Tlemcen. «Le reste de la marchandise est importé des pays asiatiques surtout la Chine ainsi que de la Turquie».
Un autre, du côté de Didouche Mourad, par contre, boude la marchandise locale, préférant la chaussure coréenne. Mais là encore se pose la problème de la qualité.
LA FORMATION, PRIMORDIALE
«Pour avoir des chaussures de qualité, il faut acheter les italiennes ou les françaises qui sont hors de prix. Mais là encore, on n'est pas sûr à cent pour cent qu'elles soit italiennes. Souvent, on nous vend des chaussures chinoises en les faisant passer pour des chaussures italiennes !», confient des clients. A ce propos, M. Kara évoque les souffrances des citoyens qui optent pour la chaussure chinoise.
«La chaussure importée est souvent de mauvaise qualité car elle est importée non pas par des professionnels mais souvent par des «trabendistes». Le marché se trouve inondé par ces chaussures chinoises à l'origine de graves problèmes de santé», souligne-t-il. Des chaussures qui, selon des clients, sentent en plus très mauvais ! «L'Algérien a encore du mal à trouver chaussure à son pied !», concluent-ils.
Pourtant, l'Algérie a prouvé par le passé qu'elle est capable de fabriquer de la belle chaussure. «Ce qui nous manque aujourd'hui, c'est la formation. Le salon qui sera organisé l'année prochaine sera une occasion pour connaître les nouveautés de fabrication et les outils technologiques dans le domaine du cuir et de la chaussure.
Une occasion aussi pour avoir une idée également sur les modes et tendances du moment», estime Amar Takdjout en espérant que des contacts seront établis entre opérateurs économiques algériens et étrangers pour établir des partenariats. «Avant de penser à créer des entreprises spécialisées dans ce domaine, il faudrait d'abord se doter du savoir- faire.
Pour cela, nous avons besoin des pays qui sont plus avancés que nous dans ce domaine. Il faut passer par le partenariat pour relancer l'industrie de la chaussure et du cuir. Ce qui permettra peut-être de remettre en activité les anciennes usines, au niveau notamment des wilayas, comme Tébessa et Tiaret, qui étaient spécialisées dans ce créneau», dit-il.
Par ailleurs, poursuit-il, le projet de créer chaque année 200 entreprises dans le cadre de la PME et PMI, peut contribuer à la relance de secteur. A condition que nos opérateurs consacrent quelques-unes de ces entreprises à la manufacture.


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