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Gestion des déchets ménagers à Tipasa : Citoyens et autorités locales se partagent la responsabilité
Publié dans Horizons le 11 - 12 - 2009

Photo : Lylia M. 500 tonnes, tel est le volume approximatif des déchets et ordures ménagers rejetés quotidiennement par les foyers et autres commerces et structures publiques et privées dans la wilaya de Tipasa.
Pour autant, est-ce que les services concernés par la collecte et l'acheminement des ordures dans les décharges publiques, notamment les services des APC et autres autorités sectorielles intervenant dans tout le processus de traitement, sont actuellement en mesure de gérer de manière optimale, entendre aussi avec les moyens de bord, le traitement des déchets afin d'éviter les répercussions néfastes sur la santé des citoyens et sur l'environnement ? Dans le cas contraire, qu'envisagent les pouvoirs publics pour remédier à la situation en jugulant la prolifération des décharges sauvages, ou mieux encore, traiter ce phénomène à la racine ? Dans tout ça, qu'en est-il du citoyen ? S'implique-t-il davantage pour préserver sa ville et son environnement, autrement dit, se préoccupe-t-il de plus en plus des questions de l'environnement?
Avant de tenter d'apporter des réponses à ces interrogations, il faut préalablement avoir une esquisse globale plus au moins claire sur la situation de traitement des ordures ménagères qui prévaut durant ces dernières années dans la wilaya de Tipasa qui a, à la faveur des différents programmes de développement multisectoriels précisément ceux lancés dans le cadre du plan quinquennal, connu une extension très sensible de son tissu urbain.
Ce qu'il faut savoir c'est qu'il existait jusqu'à un passé très récent 16 décharges publiques qui, en majorité, ne répondent pas aux normes en usage et plus de 140 points noirs (décharges sauvages) disséminées à travers le territoire des 28 communes que compte la wilaya.
Selon M. Bentahar, le directeur de l'environnement de la wilaya, les choses commencent à bouger et à évoluer et ce avec la mise en place de la nouvelle stratégie de gestion des déchets ménagers dont les projections s'étalent sur le long terme (25 ans), préconisant notamment la dotation de chaque commune d'un schéma directeur de gestion des ordures ménagères ainsi que l'ouverture de centres d'enfouissement technique (CET).
«Après le débat lancé par le ministère de l'Environnement au début des années 2000 concernant le dossier de gestion des déchets ménagers, des solutions à long terme y ont été dégagées, et ce après un diagnostic précis mettant en évidence toutes les insuffisances en ce basant sur l'état des lieux qui y prévalait.
Partant de ce postulat, des actions et des recommandations ont été depuis lancées et adoptées. L'axe essentiel de la stratégie préconisée est justement le programme de la gestion intégrée des déchets ménagers (Progdem) qui prévoit dans ces teneurs une batterie de mesures concernant tout le processus de traitement des déchets ménagers, à commencer par la collecte des ordures », fera savoir à ce propos le directeur de l'environnement.
Sur le terrain, que donnent ces mesures ? Pour le même responsable, les solutions contenues dans le Progdem ont déjà pris corps dans la réalité. «Actuellement les 28 communes de Tipasa sont entièrement pourvues d'un schéma directeur de gestion des déchets qui précisément en offre un outil juridique en phase avec les impératifs qu'exigent une prise en charge adéquate. L'élaboration de ces schémas validés par un arrêté de la wilaya a été précédée par des débats, au niveau local, partagés par les différents acteurs intervenants.
Ce cadre de concertation a permis de dégager les besoins et partant les solutions projetées. Techniquement, les besoins exprimés, identifiés après un diagnostic précis, portent surtout sur le renforcement des moyens tant sur le plan humain que matériel», ajoutera-t-il.
UNE TAXE SUR LES ORDURES MÉNAGÈRES POUR IMPLIQUER LES CITOYENS
Selon toujours lui, la conception des schémas en question, dont les projections s'étalent sur 25 ans, prennent en considération deux paramètres essentiels dans l'identification et le calcul de la qualité et les quantités des déchets ménagers. L'étude se base, en effet, sur le facteur de l'évolution démographique des populations ainsi que celui inhérent à l'extension urbaine.
Additivement aux schémas mis en place et variablement entamés pour le moment à travers les 28 communes, dont l'exécution reste tributaire des moyens mobilisés pour la collecte et l'acheminement des ordures dans les sites de décharge, une taxe sur les ordures ménagers (TOM) est également préconisée. L'importance de cette taxe va, selon notre interlocuteur, au-delà de son caractère purement pécuniaire, puisqu'elle engage d'une manière effective les ménages à s'impliquer davantage dans l'amélioration du cadre de traitement des déchets. «Le schéma directeur a également pris en considération ce volet. La base de calcul de la taxe sur les ordures ménagères repose sur le coût de traitement d'une tonne de déchets. Approximativement, cela donnerait en moyenne 500 DA par ménage et par année. Ce qui est, disons-le, à portée de tous les ménages, pour peu qu'ils s'impliquent dans notre stratégie», espère le directeur de l'environnement.
Le recouvrement des valeurs de la TOM par les APC se fait présentement timidement, mais l'essentiel est que le processus a démarré.
«Par commune, le recouvrement de la TOM n'est pas perçue identiquement dans la wilaya de Tipasa. Il y a des communes qui ont pris une longueur d'avance en la matière par rapport à d'autres, mais force est de constater que les choses évoluent», atteste-t-il. L'autre contrainte qui peut éventuellement entraver la bonne exécution du schéma directeur de la gestion des déchets ménagers est le manque d'équipements qu'accusent les communes.
«Dans le cadre de la convention signée entre le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avec des sociétés nationales portant sur l'acquisition de matériel roulant dans l'optique notamment de rééquiper les parcs communaux, les APC de Tipasa ont bénéficié d'un quota d'engins de collecte et d'acheminement des ordure ménagères. En conséquence, la contrainte que posait le déficit en matériel est, en partie, résorbée. S'ajoutent à cela quelques conventions signées avec des opérateurs locaux privés dont la charge est également de collecter les déchets », expliquera M. Bentahar.
Ainsi donc, selon le directeur de l'environnement, une fois les dispositions et les recommandations préconisées dans le schéma directeur de la gestion des ordures ménagères, en sus des autres actions déjà entreprises, seraient entièrement mises en place, les villes et les villages de la wilaya de Tipasa offriront un visage propre. Toutefois, le citoyen qui est le bénéficiaire premier de cette évolution, doit s'impliquer davantage, selon un membre d'une association écologique de Hadjout.
«Comme l'énonce un adage de chez nous : une seule main ne peut à elle seule applaudir. Il est, à mon avis, impératif que les citoyens prennent conscience que s'ils ne s'impliquent pas pour améliorer le cadre de l'environnement de leur cité ou village, toute initiative allant dans le sens de l'amélioration de la situation est vouée systématiquement à l'échec.
Cela ne voudrait pas dire que la dégradation environnementale (pollution de l'environnement) visible quotidiennement dans nos villes est due uniquement à l'insouciance des citoyens.
C'est un raccourci qui est en déphasage avec la réalité. Les autorités locales sont également responsables de la situation», tient à dénoncer notre interlocuteur.
La solution, selon lui, est que les citoyens et les autorités travaillent ensemble pour parvenir à une amélioration réelle. «Le citoyen doit observer un certain nombre de règles quotidiennement. Par exemple, respecter les horaires de dépôt d'ordures et pourquoi pas aussi contribuer dans le cadre du volontariat à nettoyer son quartier. En revanche, les autorités sont également appelées à fournir davantage d'efforts dans le volet de la collecte et l'acheminement.
Ceci ne peut être papable que si la question de l'environnement est inscrite comme l'une des priorités sur le plan local », explique notre interlocuteur.
n A. L.


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