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Le retour de Mitchell au Moyen-Orient : Pas de paix définitive sans une décolonisation totale
Publié dans Horizons le 19 - 01 - 2010

Le représentant spécial d'Obama, le sénateur Georges Mitchell, est de retour au Moyen-Orient pour tenter de réanimer le processus de paix à l'agonie du fait de l'intransigeance israélienne et de l'absence de volonté de coopération avec la nouvelle administration américaine érigeant la palestinienne en priorité absolue. Le bras de fer initié par Netanyahu, balayant d'un revers de la main la proposition de la Maison-Blanche appelant au gel des colonies, en est la manifestation la plus concrète sur le dur chemin de la reprise des négociations vidées dès lors de toute substance. Les espoirs fous, nés d'une vision plus équilibrée et en rupture avec la flagrante partialité du parrain US, se sont évaporés au contact de la réalité du terrain. Mitchell, précédent de son talent de négociateur compétent et de son succès dans la gestion du dossier irlandais tout autant explosif, réussira-t-il à contourner les difficultés et à dépasser l'impasse entretenue par l'allié stratégique encouragé par l'incroyable statut d'impunité qui lui est accordé contre vents et marées ?
Le challenge de la paix de Mitchell procède de certitudes ancrées. «Les guerres sont créées, conduites et alimentées par des êtres humains et elles sont terminées par des êtres humains. Une guerre sans solution n'existe tout simplement pas», se plait-il à déclarer pour maintenir un souffle d'optimisme. Mais, les exigences de paix se heurtent inexorablement sur l'expansionnisme et la politique d'occupation reconnue internationalement illégale. L'invasion de Ghaza, assimilée à un «crime de guerre» et «probablement à un crime contre l'humanité», concrétise le projet colonial sioniste en Palestine occupée, en Syrie privée du plateau du Golan et des terres libanaises de Chebaa, de Kfar Chouba et de la partie nord de Ghajar.
De Beyrouth, en Cisjordanie et en Syrie en passant par Tel Aviv, l'offensive américaine, instruite du passage de Mitchell à Paris et à Bruxelles, est nécessairement comptable du travestissement des vérités historiques, d'essence coloniale, par les nouvelles «réalités politiques», inscrites dans l'agenda israélien et cautionné par l'Amérique d'Obama et l'Union européenne. Au Liban, les réticences du Hezbollah, criant à l'ingérence américaine, se dit convaincu que la visite de Mitchell «ne sert pas les intérêts du Liban» soumis aux pressions visant au désarmement du Hezbollah et aux violations israéliennes aériennes, maritimes et terrestres incessantes. Considérée comme la clé de voûte de la paix au Moyen- Orient, la question palestinienne est au cœur de l'enjeu régional. Elle reste l'otage de l'extrémisme sioniste opposant une fin de non-recevoir aux propositions de gel émises par l'administration Obama et concédant en définitive un moratoire partiel (6 mois) sur les nouvelles constructions en Cisjordanie. Le radicalisme israélien est le principal facteur de blocage du processus de négociation compromis sur le terrain par la poursuite des colonies à Jérusalem Est, en Cisjordanie (300 actuellement en chantier), et ceux des édifices publics en construction. La vision de paix américaine, confirmée par les «lettres de garanties» postulant à l'avènement d'un Etat palestinien viable pour des frontières israéliennes «reconnues et sûres», est essentiellement tributaire d'une volonté de changement de Tel Aviv et des mesures de rétorsions envisageables pour la partie récalcitrante. Tel Aviv est-elle cependant concernée par une telle approche ? Peu sûr.
Car au moment même où Washington a démenti les informations relayées par les médias américains sur une éventuelle application de «punition et d'incitations» sous forme de retrait des garanties d'emprunt, l'effet boomerang mobilise l'Union européenne qui menace de «couper les vivres» à l'Autorité palestinienne sommée de consentir plus de concessions. Tout légitimement, la ligne rouge de Mahmoud Abbas est tracée pour garantir les conditions d'une reprise des négociations sur des bases justes. Dans un communiqué publié la veille de la tournée de l'émissaire américain, il estimé qu'«Israël doit accepter de geler totalement les colonies ou, alors, les Etats-Unis doivent siffler la fin de la partie sur les questions de la délimitation des frontières, des réfugiés et d'autres qui sont au coeur d'un règlement permanent». L'équation est simple : pas de paix globale et définitive sans la fin de l'occupation coloniale.


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