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HAMMAM SOKHNA : Les structures peinent à contenir le rush
Publié dans Horizons le 17 - 08 - 2009

Bien que Sétif et sa région disposent de plusieurs stations thermales, à l'image de Hammam Guergour, Hammam Yellès, c'est incontestablement Hammam Sokhna qui accueille en ce mois d'août le véritable rush, à tel point qu'il est difficile de trouver pendant les mois de juillet et août une place, en famille ou en individuel dans l'hôtel de la station thermale, les chalets de la Mutualité de l'habitat ou ceux de la régie communale, le plus ancien site d'hébergement. Les structures d'accueil sont, à vrai dire, insuffisantes. Et les sources d'eau se tarissent.
Un homme d'affaire vient de lancer tout récemment un projet de clinique thermale pour des soins spécifiques mais son établissement se contente, pour le moment, d'offrir des bains aux visiteurs. Une bonne cure est synonyme d'un petit séjour.
Mais, comment contenir une demande qui vient aussi bien des citoyens résidents, des étrangers de passage que des émigrés qui sont nombreux à fréquenter l'établissement ? « Les demandes d'agrément pour le thermalisme sont nombreuses sur le bureau de l'APC, ce qui est une bonne chose n'étaient les risques de saturation de la nappe. En effet, nous avons constaté une baisse du débit de cette étendue d'eau qui s'est carrément asséchée obligeant les gérants à creuser jusqu'à huit mètres de profondeur », se désole Bakir Arab, patron du complexe Belmihoub Mokhtar. De plus, « le forage est devenu anarchique », poursuit-il, car même la mosquée de la ville a décidé, elle aussi, de faire « un forage et de créer son propre bain ».
Hammam Sokhna qui est à une centaine de kilomètres de Batna, et un peu moins de cinquante de Sétif a l'avantage de se situer entre le nord et le sud du pays en allant vers les villes de Sétif, capitale des Hauts Plateaux et El Eulma. «Les visiteurs sont nombreux à venir du Sud surtout de Biskra, Ouargla, Touggourt, El Oued», confie Bakir Arab dont le complexe emploie 34 agents «tous déclarés à la sécurité sociale», précise-t-il.
Hammam Sokhna, c'est aussi, aujourd'hui, une grande Daïra. «Ses eaux servaient au rafraîchissement des caravanes qui venaient du Sud et aussi au lavage des moutons pour les prémunir des maladies après leur tonte», raconte un vieux qui travaille comme gardien au complexe. En ce mois d'août, les plaines sont nues après le passage des moissonneuses batteuses.
Quelques bêtes continuent de brouter les bouts de pailles.
«QUAND ON A LA PLAGE LA PLUS PROCHE À 126 KILOMÈTRES…»
Qu'est ce qui attire vraiment les Algériens, en cette période de grandes chaleurs vers les stations thermales ? On sait que les eaux chaudes des thermes ont des vertus curatives sur les maladies de la peau et les articulations, ce qui pousse les personnes un peu âgées à s'y rendre souvent. Ici par contre, la population est beaucoup trop jeune et n'a rien à voir avec la sécurité sociale. C'est une détente comme une autre.
«Quand on a la plage la plus proche à 126 kilomètres, il n' y a pas mieux», explique un jeune d'El Eulma. Il s'agit de la plage de Souk Lethnine à Bejaia. Des cadres des sociétés pétrolières sont là, parmi les pensionnaires. Le chef de Daira, de Jijel est un habitué des lieux. Lui, préfère «depuis plusieurs années» cette station avec un cadre féerique, ses forêts et son jardin verdoyant qui a été inauguré en 2006.
Le patron du complexe Bakir Arab a commencé à construire son hôtel en 1985. «Tous les matériaux ont été acquis au noir», évoque-t-il. A partir de 1990, il était sur le point de mettre la clef sous le paillasson. L'activité était au point mort, il fallait «rembourser coûte que coûte les prêts bancaires». Car sa banque ne voulait rien savoir, seules les catastrophes naturelles comme le séisme pouvaient «donner à la banque une couverture » pour régler ses dettes. On lui rétorque qu'il y a «aussi les assurances». C'était « un étranglement pour moi», raconte-t-il. A la fin, ses efforts ne sont cependant pas récompensés. «Il y a une pression sur les ressources en eau», à tel point que quatre de ses bains ont été fermés, mis en inactivité deux années durant. Un autre pavillon médicalisé prodiguant des soins, comme la rééducation n'a pu être
ouvert bien que prêt au motif qu'il faut «une autorisation qui doit venir du ministère du Tourisme ou celui de la santé»,
«C'est un investissement de 12 milliards que j'ai mis dans le paquet», dit cet ancien professionnel de la pièce détachée qui a impliqué toute sa famille dans le projet. Ses enfants prennent le relais et l'aîné a fait une formation en hôtellerie pour aider son père qui commence à accuser une grande fatigue. «J'ai dit aux responsables, s'il n' y a pas de soutien, je laisse tomber». «J'aurai pu investir dans la facilité avec l'import-export», poursuit M Arab.
UNE KHEIMA POUR LE THÉ ET DES CHAMEAUX POUR LES ENFANTS
Pour attirer les curistes, les responsables de la station ont investi dans le décor. une grande kheima originale pour savourer un thé chaud à la menthe après un bon bain, a été installée. Elle soulève la curiosité des étrangers surtout et des gens du sud qui sont loin d'être dépaysés. «La tente a été achetée à Boussaâda, à 40 millions», dit fièrement notre interlocuteur. Elle est grande et spacieuse, les curistes s'allongent sur le sol tapissé, adossés à des poufs moelleux. «Il n' y a pas mieux pour une sieste», réplique un homme, la quarantaine.
La nuit, c'est le plein avec des veillées tardives pour les jeunes, surtout. Le thé est typiquement saharien. Omar, un jeune d'Adrar le prépare aux estivants. Il est là depuis le 15 mars, car la tente est levée pendant l'hiver. Elle lui est confiée en gérance par M.Arab. Plus loin, une autre curiosité attend les pensionnaires de la station, des photos souvenirs sur l'un des chameaux ou le cheval, parqués dans l'enclos. Les enfants se relaient, devant la caméra, seuls ou avec les parents enlaçant les bêtes qui se laissent aller à des caresses. Les chameaux ont été payés à 16 millions à Oued Souf. Heureusement que le couple a donné naissance à un petit au grand bonheur des enfants de la station.
L'ambition du patron ne s'arrête pas là, il avait l'intention après la réception de l'hôtel, en 2001, de faire des extensions notamment en construisant «une salle de conférence pour les délégations». La
crainte d'un épuisement des forages «avec 24 demandes enregistrées me décourage», dit-il.
Le mois d'août a connu «un véritable pic». Le mois de ramadhan s'annonce dans quelques jours et la plupart des familles ont choisi cette période pour programmer leurs cures. On se fie peu à la qualité des soins, c'est beaucoup plus «un séjour relax pour rompre avec le quotidien». On séjourne ici jusqu'à 20 jours, les prix de l'hébergement à l'hôtel comparé à ceux dans une ville comme Sétif sont abordables. Vous pouvez avoir une
chambre à deux pour 1600 DA équipée de TV, de la clim avec «petit déjeuner com
pris». Le resto est juste à côté pour ceux qui ne veulent pas se casser la tête préférant le repos total.
Pour ceux qui ont de la chance, certains habitants font de la location à domi
cile pour le mois. Un citoyen de Souf a du payer 17.000 DA le mois pour un appartement, le problème c'est qu'il «faut connaître quelqu'un qui se porterait garant» …. Cette fois, il a eu de la chance de trouver une place au centre de la Mutualité. La mutualité du secteur de l'Habitat a ouvert son centre en juin 2006. Les prestations se limitent à l'hébergement. Pour les bains, il faut aller vers les «Thermes antiques» de la commune ou les stations Arab, car il y a en a deux : Bakir et Azzedine «un proche éloigné» qui porte le même nom. Le gérant du centre d'accueil de la mutualité, M Djahid ne se fait pas prier. «Inutile d'insister, c'est le plein pour les 35 bungalows » dit-il. Le parc en
témoigne. Il n'y a qu'à compter le nombre de véhicules, aux immatriculations diverses, pour s'en convaincre. Ce sont des F1 et des F2. Il parait qu'il y a, en plus
du charme et de la quiétude de l'endroit, «beaucoup d'avantages». Ils sont destinés aux adhérents de la Mutualité de la construction et de l'Habitat. Sur les 1500 DA dus normalement aux clients, on accorde 20% aux mutualistes et d'autres encore, sans nous donner le moindre détail. Les F2 coûtent un peu plus, soit 2.000 DA.
DES BAINS À TOUR DE RÔLE
Les thermes antiques sont les premiers établissements de bain, ils datent de 1956 et appartiennent à l'Etat, on peut y trouver «des chambres à 750 DA la nuit, à deux places», déclare l'agent d'accueil, le hic est qu'il faut attendre qu'une hypothétique place se libère. Au nouvel hôtel construit début des années 70, c'est plutôt à 1050 DA que l'on peut trouver une chambre à deux places et à 1350 pour une à trois places. La vétusté est certainement prise en compte. Nous ne pouvons pas apprécier l'état de chambres, «elles sont toutes occupées» se désole le responsable Mustapha Sator.
Quant aux bains, ils restent ouverts de 5 heures du matin à 22 heures. Devant la forte affluence, les visiteurs prennent leur ticket et attendant dans le préau. Un mégaphone leur annonce le tour. Cela dure jusqu'à…3 heures pendant les périodes de pics, les week ends surtout. Le prix est le même apparemment, dans toutes les stations du pays comme on a pu le constater.
Le bain est à 200 DA en individuel et à 120 DA pour le collectif. «Ils sont homologués par la direction du Commerce», précise un des gérants.
A l'extérieur, des boutiques vous proposent tous les objets en rapport avec le bain. De la serviette au gant de toilette. Les enfants qui tiennent le commerce vous accrochent dès que vous vous approchez de l'étalage. Au jardin public, un couple promène son bébé pendant que des agents arrosent généreusement fleurs et gazon. Dans un café, c'est la surprise il n' y a que des femmes attablées. Sans aucun complexe. Les émigrés de passage ont bousculé les habitudes.


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