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ORANIE : Au pays de la beauté de la culture… et des hallaba
Publié dans Horizons le 20 - 08 - 2009

Ph. : Makine F. Tlemcen, la deuxième ville de l'Oranie, fière de son passé glorieux et prospère, de ses monuments et ses faubourgs hispano-mauresques, de ses sites naturels, est une «ville d'art et d'histoire» comme l'a dénommée Georges Marçais.
Il est 21h. Le plateau de Lalla Setti, l'une des merveilles de Tlemcen qui surplombe majestueusement la ville, attire depuis deux ans de nombreux touristes et des familles en quête de détente, de calme et d'air frais. Cet endroit, qui culmine à 800 mètres d'altitude donne sur le quartier huppé de Birouana et le village de Attar et ses splendides cerisaies. L'esplanade et le petit lac sont pleins de monde.
«Il y a des familles qui préparent leur dîner chez eux et viennent le prendre spécialement ici», affirme le premier responsable de la Protection civile au niveau de cette ville. Munis de tout l'équipement du parfait touriste, provisions et caméras en main, les nombreux visiteurs qui s'y rendent ne semblent pas, en tout cas, mécontents. Et pourtant, il y a quelques années, l'endroit était loin d'être fréquentable, sauvage même, selon des Tlemçanisèiens. Grâce aux réaménagements routiers et autres infrastructures réalisées, comme le téléphérique, le site est devenu l'une des destinations les plus prisées de la ville.
LES FRONTIÈRES DE TOUS LES TRAFICS
Maghnia, la deuxième grande ville de la wilaya. Ici la contrebande a toujours pignon sur rue. Les «trabendistes de l'essence», sont appellés les «hallaba». Ce sobriquet réservé d'ordinaire aux éleveurs lors de la traite des vaches prend tout son sens à l'Extrême Ouest du pays.
Les habitants de la région les désignent de la sorte car, ces «hallaba» sont à l'affût de la moindre goutte d'essence. Aspirant pour le coup toutes les quantités de carburant disponibles dans les stations services de ces contrées, ils revendront le précieux liquide dans les villes marocaines s'assurant une marge confortable au passage.
La procédure de «transfert» du carburant algérien vers le Maroc est à priori simple: tout d'abord ces jeunes commencent par faire le plein dans les stations d'essence de la région. Les R21, R25, Mercédés, Partner, Kangoo et les camions toutes marques confondues ne sont pas du tout passés de mode dans ces villes, il est même d'usage d'en posséder une pour faire un maximum de profit. Leur secret, un réservoir d'essence ou de gasoil plus volumineux que les autres véhicules, donc plus de carburant à acheminer. S'ensuit une course contre la montre pour aller désemplir ces réservoirs et faire un deuxième voire un troisième voyage vers les points de ravitaillement. Destination des hectolitres récoltés: des habitations dites «maisons citernes» nichées aux frontières. Dans les garages, ou les caves de ces bâtisses, d'énormes cuves sont érigées pour y déverser le carburant. Là s'arrête le job des hallaba. C'est maintenant aux propriétaires des «maisons citernes» de trouver les moyens de passer l'essence vers le Maroc.
«L'astuce la plus courante lorsque les frontières sont verrouillées est le transport à dos d'ânes. Il n'est pas rares de croiser des bêtes chargées à bloc, la nuit sur la route qui mène vers les premiers villages marocains, le reste du temps, les produits sont dissimulés sous les banquettes arrières ou par d'autres produits à usage domestique», raconte un ancien hallab cloué sur un fauteuil roulant suite à un accident de circulation.
«Les Marocains eux, ont une manière plus simple de passer leurs marchandises, il préfèrent soudoyer leurs douaniers. Chez nous c'est plus compliqué. Les douaniers algériens sont beaucoup plus rétifs», ajoute-t-il.
Les hallaba empochent de 600DA à 1000DA de bénéfice par plein d'essence. Les maisons citernes à leur tour, le revendent aux automobilistes s'assurant environs 10 DA de bénéfice au litre. En bout de chaîne, les citoyens marocains doivent débourser 40DA de plus par litre de carburant acheté en stations service. Cette situation laisse les automobilistes de la région dans l'émoi le plus total. Lorsque le camion d'approvisionnement de Naftal arrive à la pompe, il y a déjà une longue file d'attente de véhicules qui attendent d'être servis. Et généralement, il ne reste plus rien pour eux.
Car les passeurs guettent l'arrivée du camion citerne. Ils connaissent ses horaires et se positionnent en conséquence aux abords des stations, ils y passent parfois même la nuit. Dans ce cas précis, les professionnels des stations d'essences ont essayé d'agir. Après concertation, un rationnement est imposé aux véhicules afin de pouvoir servir tout le monde. Pendant longtemps, on ne distribuait plus qu'un demi plein au maximum aux clients. Malheureusement cela a donné lieu à la multiplication des bakchich. «Donnez au pompiste 200DA et il vous fera le plein sans aucun état d'âme, lui ne gagne rien sur le nombre de clients, c'est nous qui avons tout à perdre», insiste un automobiliste de Maghnia.
UN PETIT OUED ET VOILÀ LE MAROC !
Direction Marsa Ben M'hidi dernière localité avant le Maroc. Sur les abords de la route, des centaines d'ânes attendent… Avant d'arriver à ce port de l'extrême ouest algérien, les emblèmes algériens et marocains flottent aux abords des deux rives du petit cours d'eau qui sépare les deux pays.
Les Algériens et les Marocains stationnent sur la nationale 7A et la P18 pour s'échanger des salutations sous l'œil … des jumelles des postes frontaliers des deux pays. Marsa Ben M'hidi est plein de monde, la plage est archi comble. Même si elle parait petite, par rapport à sa voisine d'en face, Ras El ma, elle demeure un endroit féerique pour passer des vacances en toute tranquillité. Toutes les commodités sont réunies. Des hôtels, des bungalows, des campings et autres maisons individuelles sont proposés à la location.
Les gens proposent des appartements F3 ou F4 à 45 000 à 50 000 dinars pour les 15 jours. La forte demande sur la station balnéaire de Marsa Ben M'hidi a fortement contribué à l'accélération de l'urbanisation de l'agglomération. Plusieurs maisons sont en chantiers. La ville est propre et la sécurité omniprésente.
Tout le long du boulevard faisant face à la mer, des hôtels, des restaurants et même une braderie sont dédiés aux vacanciers. Une scène est dressée sur le trottoir pour abriter les galas nocturnes, des toilettes et des douches sont déployées tout le long de la grande plage. Mais, c'est en contournant la grande plage, juste derrière le nouveau port, que l'on découvre le véritable charme de Marsa Ben M'hidi.
Des plages paradisiaques, en contrebas de la forêt et de la montagne d'une beauté à vous couper le souffle. Ici, on peut nager et faire sa sieste sous un arbre au bord des paisibles plages, loin du brouhaha des plages bondées.
«El Ghallaya» un village situé à quelques 50 km de la ville de Tlemcen. Il trône à 700 mètres d'altitude dans la commune de Beni Snous. Ici la spécialité c'est le café au feu de bois. Abdelhafid Gadiri est passé maîttre dans sa préparation. Ce dernier a hérité du café «turc» de son père lui-même l'ayant eu de son père. «Ce café a ouvert ses portes en 1930 et on propose le même type de breuvage», confie M. Gadiri tout en souhaitant une aide de l'Etat pour préserver cet héritage en faisant allusion à l'exonération d'impôts.
«PLAGES FAMILIALES», POURTANT INTERDITES !
Mostaganem. La ville grouille encore du monde. Il est minuit et les familles sont encore sur les sables à écouter le murmure des vagues. Le lendemain on aperçoit des côtes qui déploient rivages pâles et dunes vertigineuses, alternance de sable, de pinèdes parfumées et de falaises abruptes, recelant des trésors naturels de toute beauté.
Le ciel se confond avec les eaux claires de la Méditerranée. A quelques mètres du rivage, le regard glisse le long d'une côte des plus féeriques. Vainqueurs, à deux reprises consécutives 2006 et 2007 du palmarès national «environnement», les plages «mostaganemoises» comptent aujourd'hui parmi les mieux préservés d'Algérie.


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