Le patrimoine culturel oral et immatériel de l'Afrique, classé chef-d'œuvre de l'humanité par l'Unesco, a été présenté à travers une exposition qui s'est ouverte hier soir à la Safex (Alger), dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain qui se tient jusqu'au 20 juillet du mois courant. Réalisée selon une scénographie contemporaine alliant avec harmonie les sonorités, la gestuelle et les lumières, cette exposition met en valeur les dix-huit chefs-d'œuvre africains portés sur la liste de l'Unesco depuis 2003 à ce jour. Le patrimoine africain classé, fait de musiques, de productions littéraires, de cérémonies, de gestes et gestuelles et conservé grâce à la sollicitation de la mémoire, comprend : l'ahellil du Gourara, la danse Mbende Jerusarema du Zimbabwe, la Mascarade Makishi de Zambie, la fabrication des tissus d'écorce en Ouganda, le système de divination Ifa du Nigeria, le Chopi Timbila de Mozambique, l'espace culturel du Yaaral et du Degal du Mali, le Vimbuza, danse de guérison du Malawi, le Gule Wamkulu de Malawi, Mozambique et Zambie, le savoir-faire du travail du bois des Zafimaniry de Madagascar et l'espace culturel du Sosso-Bala de Guinée, le Kankurang, rite d'initiation mandingue du Sénégal et de Gambie, l'épopée Al-Sirah al-Hilaliyyah d'Egypte, le Gbofe d'Afounkaha ou trompettes traversières des Tagbana de Côte d'Ivoire, les chants polyphoniques des Pygmées Aka de République Centrafricaine et le patrimoine oral Gèlèdé du Bénin, du Nigeria et du Togo... Une autre exposition consacrée aux architectures de terre a eu lieu également à la Safex. Elle a pour objectif de «faire mieux connaître l'architecture ancienne et de réhabiliter ces architectures qui ont un passé, mais également un présent et surtout un futur». «Il y a de très nombreux modes de construction en terre. Ils varient en fonction des variétés des terres disponibles et engendrent des architectures d'une très grande diversité qui reflètent l'identité et la culture des peuples qui les ont produites», a expliqué la commissaire de l'exposition. L'exposition est organisée selon quatre grands axes, intitulés : «De la diversité des architectures de terre», «Ksour protégés d'Algérie : entre pierre et terre», «De l'universalité des architectures de terre» et «De la modernité des architectures de terre».
