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Histoires vraies
La bande à Baader (3e partie)
Publié dans Info Soir le 10 - 11 - 2009

Résumé de la 2e partie n Ulrike Meinhof, une journaliste qui prend Viva Maria au sérieux, interviewe Rudi Dutschke. A partir de là commencent ses déboires…
En mai 1967, Gudrun et Bernard Vesper ont un garçon, Félix. Lors des manifestations contre le Vietnam, ils l'emmènent dans sa poussette, avec l'inscription «Quand je serai grand, j'aurai toujours ma mitraillette avec moi. Pensez-y !»
Pourtant, peu de temps après, Gudrun divorce. Elle s'est considérablement radicalisée. Elle reproche à son mari d'être trop modéré. Elle se consacre désormais uniquement à l'action politique et abandonne son enfant, qui n'a même pas un an. C'est alors qu'elle retrouve Ulrike Meinhof, renvoyée de sa revue et qui s'est mise à la lecture des auteurs révolutionnaires. Les deux femmes ne tardent pas à sympathiser...
Andreas Baader lui aussi cherche sa voie, en cette seconde moitié des années 60, et lui aussi est issu du meilleur milieu bourgeois. Né en 1943 à Munich, il n'a pas connu son père, mort en 1945, sur le front russe. Sa mère ne se remarie pas. Très aisée, elle ne vit que pour son fils unique, qu'elle adore. Mais Andreas est loin de répondre à ses espérances. A l'école, ses professeurs et ses camarades détestent cet enfant violent qui ne sait parler qu'avec ses poings. Elle l'inscrit dans un établissement privé qu'elle paye à prix d'or, mais cela ne change rien, il ne veut pas étudier.
A dix-huit ans, pour éviter le service militaire, Andreas va à Berlin-Ouest où les jeunes gens en sont exemptés. Il collabore quelques semaines au grand journal Bud Zeitung, mais il n'aime pas plus travailler qu'étudier. Heureusement pour lui, la nature l'a gâté sur le plan physique. C'est un beau ténébreux. Avec son front, haut, ses cheveux fournis et sa petite moustache, il a des allures de poète ou de compositeur allemand du XIXe siècle. Il plaît aux femmes et comme elles sont, dit-il, «assez bêtes pour lui faire des petits cadeaux», il en prend l'habitude.
En 1967, pourtant, tout change. Il rencontre Gudrun Ensslin et c'est un coup de foudre réciproque. Gudrun lui présente Ulrike Meinhof, qui est en train de devenir une théoricienne du gauchisme. Pour Baader, c'est une révélation. Il a vingt-sept ans et il a vécu jusque-là aux crochets d'une société qu'il méprisait. Maintenant, il la hait et il veut la détruire. Les deux femmes sont plus intellectuelles, lui est plus porté vers l'action. Tous trois s'engagent dans le combat révolutionnaire...
Avec leur entrée en scène, c'est une page qui se tourne, après les initiatives un peu brouillonnes de Rudi Dutschke et de son mouvement Viva Maria. Le jeune homme, d'ailleurs, disparaît brutalement de l'actualité. En avril 1968, un extrémiste de droite tire plusieurs coups de feu sur lui. Grièvement blessé, Rudi survit, mais ne s'en remettra jamais. Il s'installe au Danemark et renonce à la politique. Il mourra en 1979, d'une crise cardiaque, à l'âge de trente-neuf ans.
Ce n'est donc plus Rudi le Rouge qui mène le mouvement révolutionnaire allemand. Il n'a pas de successeur, aucun nouveau leader n'a pris la relève. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Ulrike Meinhof et les autres manifestent contre la guerre du Vietnam ou la société de consommation, dans des affrontements parfois violents, à coups de boulons ou de pavés, en restant toutefois dans les limites de la légalité.
Tout bascule le 22 avril 1968. Ce jour-là, Baader, Ensslin, Meinhof et quelques amis décident d'«allumer des feux révolutionnaires». Ils se rendent dans la Zeil, la grande rue commerçante de Francfort, et déposent des bombes incendiaires devant des commerces de luxe. Il n'y a pas de victime, mais deux magasins sont ravagés de fond en comble. Jamais jusque-là la contestation des jeunes n'avait pris cette forme. C'est le début de l'existence de la bande à Baader... (à suivre...)


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