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Histoires vraies
Le bandit bien-aimé (7e partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 12 - 2009

Résumé de la 6e partie n La Ferme lui interdit de vendre sa marchandise au public. Mandrin a donc décidé de commercer directement avec elle...
Bien sûr, la population est un peu dépitée. Elle n'a plus d'intérêt personnel dans l'aventure. Le tabac et les magnifiques étoffes à des prix défiant toute concurrence ne sont plus pour elle et la devise de Mandrin, «S'enrichir en faisant plaisir au public», n'est plus valable, du moins en apparence, car le public découvre un autre plaisir : celui de voir l'administration fiscale ridiculisée et rançonnée. Lyon, la patrie de Guignol, n'est pas si loin. Dans le Dauphiné et aux alentours, on assiste à une pièce de Guignol transposée dans la réalité, dans laquelle le héros triomphe des gendarmes à la joie des petits et des grands...
Le hasard permet à Mandrin de terminer sa campagne par un coup d'éclat inattendu. Avant d'arriver en Savoie, il croise, sur la route de Pont-de-Vaux, le baron d'Espagnac, gouverneur militaire de la Bresse et du Bugey et aide de camp du maréchal de Saxe. Il fait descendre l'officier plus mort que vif de sa calèche et le salue, en retirant son célèbre tricorne.
— Je vous serais reconnaissant, monsieur l'aide de camp, de passer mes hommes en revue et de les faire manœuvrer pendant quelques minutes.
Mandrin le fait monter sur son propre cheval et le suit modestement sur celui d'un de ses hommes. Le baron s'exécute et, une fois qu'il a terminé, lui adresse ces mots :
— Je vous fais compliment. Vous avez une troupe d'élite.
Octobre 1754 : il s'est passé tellement de choses depuis qu'il est à la tête de sa bande qu'on a l'impression qu'il y a déjà des années qu'il parcourt le pays. Pourtant, cela ne fait pas dix mois qu'il est entré en campagne et lui-même n'a pas trente ans. Réfugié en Savoie, Mandrin prépare une nouvelle expédition.
En face, cette fois c'est la mobilisation générale. Un véritable dispositif de guerre a été mis en place. Comme on ne sait pas par quel point de Suisse, de Savoie ou d'Italie il va pénétrer en France, un cordon immense de troupes tient la frontière, depuis le Jura jusqu'à la Méditerranée. Les hommes ont été placés sous les ordres du colonel Alexis de La Morlière, un Dauphinois qui connaît admirablement le pays...
Mandrin est attendu de pied ferme, et pourtant il se paie le luxe d'arriver là où on l'attend le plus : son pays natal. Le 4 octobre, il franchit le Guiers avec quatre cents hommes, sous le feu des canons, et franchit l'obstacle. Ensuite, il entame une expédition foudroyante. Il se présente devant Bourg avec une telle rapidité qu'on n'a pas le temps de mettre en action la milice prévue de sept cents hommes. Puis, il remonte vers le nord, en direction de Besançon. En chemin, il pressure la Ferme et ouvre les prisons. Il libère ceux qui sont incarcérés pour dettes ou contrebande mais ne laisse pas sortir les autres.
Du côté des autorités, c'est la panique la plus totale. De mauvais plaisantins en profitent pour s'amuser à leurs dépens. Témoin, cette lettre envoyée au commandant de la maréchaussée d'Aurillac :
«Monsieur,
Je dois me rendre dans votre ville avec mes hommes.
Je sais que vous avez des ordres contre moi et ma troupe. Aussi, je dois vous prévenir que dans le cas où vous feriez le moindre mouvement je ne ferais pas de quartier. Nous avons fait le serment de vaincre ou de mourir. Je vous conseille de ne pas l'oublier.
Je suis avec considération, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Mandrin» (à suivre...)


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