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Chronique Can Can
Après le caillassage, le mitraillage
Publié dans Info Soir le 10 - 01 - 2010

n Il y a quelques jours, je tombais sur un numéro spécial du magazine décalé So Foot dédié à l'Afrique à l'occasion de la CAN-2010 qui a invité ses journalistes à s'épancher sur les dix plaies du football africain qui sont autant de raison de l'aimer d'amour. C'est ainsi qu'on saura que la récupération politique est une spécialité de notre continent, et les exemples sont légion, que les pelouses africaines sont soit trop hautes, soit trop courtes, trop grasses, trop moches, trop bosselées, trop dégarnies, trop synthétiques, trop impraticables, trop dures, trop molles. Trop, c'est trop.
Que les Africains sont friands de sorciers blancs, ces coachs européens, notamment français qui pullulent partout déléguant d'ailleurs douze sur les seize entraîneurs de la CAN-2010. Que les vuvuzelas polluent l'air des tribunes plus qu'elles n'en adoucissent les mœurs. Que les joueurs africains excellent dans les coiffures, dont certaines frisent le ridicule, alors que les primes sont souvent l'objet de fortes discordes et de dessous obscurs. Sans parler de la CAN elle-même qui débarque tous les deux ans et pose désormais problème les années de coupe du monde, d'où la réflexion engagée par la Confédération africaine de football de la décaler aux années impaires dans un souci d'harmoniser le calendrier international. D'ailleurs, la CAF rendra son verdict le 30 de ce mois, lors de la réunion de son comité exécutif, qui devrait décider de la tenue de la prochaine phase finale en Libye en 2013 et non pas en 2012. Malheureusement, l'Afrique a une autre plaie, plus grave celle-là, qui défigure son visage et assombrit son image, à quelques mois seulement du premier Mondial que le continent doit accueillir en Afrique du Sud : la violence.
C'est ainsi qu'après le caillassage du bus transportant l'Equipe nationale algérienne, le 12 décembre 2009, lors de son arrivée au Caire à la veille du dernier match contre l'Egypte, qui a fait déjà scandale – l'on attend toujours les décisions de la commission de discipline de la FIFA –, voici le temps du mitraillage ! La sélection du Togo, qualifiée à la 27e édition de la CAN, a fait l'objet d'une agression terroriste vendredi entraînant le décès de trois personnes au moment où elle passait la frontière terrestre entre le Congo, où elle était en stage de préparation, et l'Angola, et plus précisément dans la province de Cabinda. Les Forces de Libération de l'Etat du Cabinda (FLEC), un mouvement séparatiste jusqu'ici confiné dans l'anonymat des groupuscules rebelles, à la pelle en Afrique, s'est offert un coup de pub sans précédent.
Non seulement, il a réussi à se faire connaître par toute la planète, mais il a saqué une compétition qui a les yeux du monde du football braqués sur elle. Résultat : la sélection togolaise a failli se retirer de la CAN, ce qui est déjà en soi un coup dur pour le pays organisateur et un précédent grave pour la CAF qui, à l'avenir, devra réfléchir à deux fois avant de gratifier une nation africaine d'organiser un tel événement. Evidemment, la CAN doit être la compétition de la résistance, après ce drame, mais l'opinion internationale verra d'un œil sceptique l'autre compétition qu'organisera un pays où l'insécurité est une constante, en l'occurrence l'Afrique du Sud. Le drame qu'a vécu la délégation togolaise, met également à nu les intérêts et les dessous qui se trament en arrière-plan dans le football d'aujourd'hui, et plus particulièrement en Afrique où l'on continue à puiser les richesses de ce berceau de l'humanité sans rétribuer ses populations en conséquence. Simple exemple : à combien d'Angolais a profité la construction du nouveau stade nacional de Luanda ou d'autres infrastructures à travers cet immense chantier, quand on sait que ce sont 100 000 travailleurs chinois qui ont cassé le caillou et creusé les tranchées ? A Luanda, à Cabinda, à Benguela et à Lubango, les sites choisis pour abriter la CAN, ce sont les entreprises chinoises qui ont remporté les appels d'offres. Et peu importe si 70% de la population «survit» sous le seuil de pauvreté, au moment où l'Etat angolais a dépensé 600 millions de dollars rien que pour les stades. L'Afrique a encore du chemin à faire pour que le foot ne rime plus avec caillassage et mitraillage.


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