En cette soirée fraîche du 28 janvier 2010, l'Algérie du football a été refroidie par une défaite face à l'ennemi – sportivement parlant- Egyptien sur un gros score de 0 à 4, en demi-finale de la CAN qu'accueille jusqu'à demain soir l'Angola. Cela arrive deux mois après la fameuse bataille d'Omdurman qui a vu les Verts barrer la route du Mondial aux Pharaons qui, du coup, ont pris une belle revanche sur leurs adversaires du nord de l'Afrique qui leur ont fait tellement mal au point de commettre les pires dérapages. Le décor aurait été parfait jusqu'ici si, lors de ce match, des événements n'étaient pas venus troubler l'histoire des matchs Algérie - Egypte, car face aux Pharaons, il se passe toujours des choses. En effet, si du côté égyptien, l'ont est convaincu que les hommes d'Hassan Shehata ont ridiculisé ceux de Rabah Saâdane, et l'ampleur du score est là pour le confirmer, du côté algérien on peste contre l'arbitre béninois Koffi Codjia qui, selon l'avis de tous, a faussé les débats et contribué à l'élimination de notre Equipe nationale. Un sentiment d'injustice s'est même emparé des joueurs et à des milliers de kilomètres des Algériens qui, à travers leurs téléviseurs, ont assisté, médusés, à ce scénario que personne n'avait prévu, y compris les Egyptiens eux-mêmes. Du coup, les Algériens ont décidé de défiler en masse dans les rues de plusieurs villes du pays en signe de soutien, mais surtout d'amour pour leur équipe, pourtant battue, pas par n'importe quelle équipe, et éliminée d'accéder à une finale qui lui tendait vraiment les bras après sa grosse production face à la Côte d'Ivoire en quarts de finale. De manière spontanée, les inconditionnels des Verts n'ont pas hésité à se montrer dignes de leur équipe qui n'a cessé de procurer à toute la nation des moments de joie depuis plusieurs mois et pas seulement durant cette CAN-2010. Le fait de jouer l'Egypte et l'arbitre en même temps, cela a renforcé encore les liens qui unissent cette équipe et son public. C'est d'ailleurs la première fois que notre Equipe nationale est soutenue malgré sa défaite et une élimination en même temps. Ce genre de situation n'arrive, en général, qu'en Grande-Bretagne où, par tradition et culturellement, les supporters demeurent toujours fidèles à leurs favoris malgré une mauvaise passe. Les Algériens ont ainsi affiché leur fierté pour une équipe qui s'est souvent battue, même à dix, neuf et même huit en continuant à attaquer, sans se décourager. Dans toutes les bouches, on a trouvé des circonstances atténuantes à cette équipe qui fera certainement parler d'elle dans les mois et années à venir. Avec d'abord cette Coupe du monde qui se profile – dès le mois de juin – où les Verts retrouveront d'autres adversaires et d'autres sensations. Mais avant, ils devront clôturer ce soir la compétition continentale en disputant la petite finale face aux Super Eagles du Nigeria où, qui sait, ils pourront encore nous enchanter en décrochant une place sur le podium, histoire de se rassurer et de rendre la pareille à des supporters épris d'amour et d'admiration pour eux.
