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Berhoum, le mutilé
Publié dans Info Soir le 26 - 02 - 2004

Création Abdelkader Alloula a marqué le théâtre algérien par de nombreuses pièces. L?une de ses plus belles et caractéristiques créations est Litham (le voile).
La pièce à caractère dramatique raconte l?histoire de Berhoum, le timide, privé d?amour paternel, car né d?un père déporté à Cayenne, il connaîtra la misère, le déracinement et pour survivre, il fait plusieurs métiers. Un jour, il décroche un poste de mécanicien dans une usine de transformation de l?alfa et, poussé par l?amour de son prochain et par naïveté, Berhoum, sous la pression de quelques ouvriers, répare clandestinement la chaudière qui était en panne. Pris par les agents de sécurité, il est roué de coups, mutilé, il perd son nez. Et quand il dépose plainte contre ses agresseurs, c?est lui qui est jeté en prison. A sa sortie, il n?a plus de travail, il n?en trouve plus. Portant désormais un voile pour cacher son visage mutilé, il sombre progressivement dans la folie.
Litham est écrit, s?organise et évolue autour d?un seul personnage, Berhoum. C?est d?ailleurs lui qui construit le discours, trace le récit, agence les faits et compose l?espace. Il déclenche l?action. Il est un personnage essentiel dans le déroulement des séquences scéniques. Tous les personnages du dramaturge, qui acquiert la fonction de pivot du récit scénique, sont identiques à celui de Litham. Comme ce dernier ils mettent en scène le théâtre, ils jouent le vécu social dans toutes ses dimensions pour refléter les préoccupations, les luttes, les contradictions, les valeurs, les espoirs de la société. Ils révèlent l?essence, la profondeur, la densité de la pièce. Berhoum est représentatif et atypique en conséquence. Parce que c?est à travers lui qu?apparaît la société, il est le miroir du peuple. Il est le peuple. A ce sujet, Abdelkader Alloula dit : «Je tire mon personnage du quotidien, de la réalité de tous les jours. Evidemment, il y a un traitement artistique, esthétique, tout le travail complexe de création. Mon personnage part et procède du réel ; et la réalité du spectateur est sa cible?» Il dit aussi : «Les modèles que je propose sont puisés dans la vie de notre peuple.» Ainsi, le personnage de Abdelkader Alloula, entre autre Berhoum, est saisi dans son authenticité, puisé dans la masse, «il fait partie des petites gens, des anonymes, des ignorés, des laissés-pour-compte?». Pour réussir son personnage, le dramaturge va sur le terrain, et tel un naturaliste, il observe, examine, étudie, enregistre le comportement des uns et les gestes des autres pour ensuite tout reproduire, décrire, représenter. A ce sujet, il déclare : «Il faut y être en permanence, y vivre, pratiquer ce terrain, l?interroger, se documenter, faire des enquêtes, observer?»


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