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Au coin de la cheminée
Chacun et chaque chose à sa place (2e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 04 - 2010

Résumé de la 1re partie n Le cordonnier se rend au château pour y vendre ses marchandises. On le fait monter au salon d'honneur, mais seulement pour bien se moquer de lui...
La petite gardeuse d'oies s'aperçut qu'elle avait pris racine ; elle s'en réjouit extrêmement car c'était son arbre, lui semblait-il.
Mais si la branche poussait bien au château, en revanche tout allait de mal en pis à cause du jeu et des festins : ce sont là deux mauvais bateaux sur lesquels il ne vaut rien de s'embarquer. Dix ans ne s'étaient point écoulés que le seigneur dut quitter le château pour aller mendier avec un bâton et une besace. La propriété fut achetée par un riche cordonnier, celui justement que l'on avait raillé et bafoué et à qui on avait offert du vin dans un bas. La probité et l'activité sont de bons auxiliaires : du cordonnier, ils firent le maître du château. Mais à partir de ce moment, on n'y joua plus aux cartes.
— C'est une mauvaise invention, disait le maître.
Le nouveau maître se maria. Et avec qui ? - Avec la petite gardeuse d'oies qui était toujours demeurée gentille, humble et bonne. Dans ses nouveaux habits, elle paraissait aussi élégante que si elle était née de haute condition. Comment tout cela arriva-t-il ? Ah ! c'est un peu trop long à raconter, mais cela eut lieu et le plus important nous reste à dire.
On menait une vie très agréable au vieux manoir : la mère s'occupait elle-même du ménage et le père prenait sur lui toutes les affaires du dehors. C'était une vraie bénédiction car là où il y a déjà du bien-être tout changement ne fait qu'en apporter un peu plus. Le vieux château fut nettoyé et repeint : on cura les fossés, on planta des arbres fruitiers... Tout prit une mine attrayante. Le plancher lui-même était brillant comme du cuivre poli. Pendant les longs soirs d'hiver, la maîtresse de la maison restait assise dans la grande salle avec toutes ses servantes, et elle filait de la laine et du lin.
Chaque dimanche soir, on lisait tout haut le passage d'un livre. C'était le conseiller de justice qui lisait, et le conseiller n'était autre que le cordonnier colporteur, élu à cette dignité sur ses vieux jours. Les enfants grandissaient -car il leur était né des enfants-, et s'ils n'avaient pas tous des dispositions remarquables, comme cela arrive dans chaque famille, du moins tous avaient reçu une excellente éducation.
Le saule, lui, était devenu un arbre magnifique qui grandissait libre et non taillé.
— C'est notre arbre généalogique ! disaient les vieux maîtres ; il faut l'honorer et le vénérer, enfants.
Et même les moins bien doués comprenaient un tel conseil.
Cent années passèrent.
C'était de nos jours. Le lac était devenu un marécage ; le vieux château était en ruines. On ne voyait là qu'un petit abreuvoir ovale et un coin des fondations à côté ; c'était ce qui restait des profonds fossés de jadis. Il y avait, là aussi, un vieil et bel arbre qui laissait tomber ses branches. C'était l'arbre généalogique. On sait combien un saule est superbe quand on le laisse croître à sa guise. Il était bien rongé au milieu du tronc, de la racine jusqu'au faîte ; les orages l'avaient bien un peu abîmé, mais il tenait toujours, et dans les fentes où le vent avait apporté de la terre, poussaient du gazon et des fleurs. (à suivre...)


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